Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

jeudi 17 octobre 2013

Dr Yves Godard et Christian Poucet : deux morts reliées


Dans un livre, Éric Lemasson a établi le lien entre la disparition à Caen, en 1999, du Dr Yves Godard et de ses enfants, et l’assassinat de Christian Poucet dans l’Hérault, en 2001.

Pourquoi le docteur Godard voulait-il disparaître de la circulation en septembre 1999 ?

Refaire sa vie ailleurs, c’était un vieux rêve qui habitait depuis longtemps ce médecin. En 1999, il est acculé financièrement, aux abois, en échec : il va se préparer très secrètement, pendant de longs mois. C’était un projet solitaire, sa femme n’était au courant de rien. Son projet était de disparaître en laissant derrière lui des indices faisant croire à un naufrage.

Qu’est-ce qui a perturbé son plan ?

Il a mis de côté de fortes sommes, loué un bateau, préparé son départ avec des gens pour organiser la disparition de son voilier. Ce qu’il n’a pas prévu, c’est le problème avec sa femme, quand il lui a parlé de son départ, la veille au soir. Soit ils se sont bagarrés, soit il l’a tuée, soit elle s’est suicidée : je suis convaincu que c’est lui qui a fait disparaître son cadavre. Cet événement a compliqué sa tâche : je crois qu’il n’avait pas prévu de partir avec ses enfants, Marius, 4 ans, et Camille, 6 ans.

Comment en arrive-t-on au Comité de défense des commerçants et artisans (CDCA) ?

Les enquêtes menées à Saint-Malo se sont très tôt intéressées à la CDCA, dont le Dr Godard était membre. Dès mai 2000, des enquêteurs, à la demande du juge, sont venus à Baillargues (Hérault) interroger, dans ses bureaux, Christian Poucet, ainsi que Maria Mendes, sa collaboratrice à Madère, et ordonner des investigations financières sur la façon dont ce syndicat organisait l’évasion fiscale et les délocalisations d’entreprises à l’étranger. Cette piste est restée sans lendemain. Il y avait d’autres pistes plus séduisantes, comme le drame familial ou la secte. Les enquêteurs se sont heurtés aussi à l’impossibilité matérielle de remonter les comptes de Godard, à cause d’une inondation des archives d’une banque de Caen.

Pourquoi Godard est-il devenu l’homme à abattre pour certains dans l’entourage de la CDCA ?

Godard faisait partie, comme des centaines de petits commerçants ou d’artisans, de ceux qui ont été floués dans l’aventure. Pour lui, les sommes en jeu étaient importantes, estimées à 3 MF (450 000 €), et il a voulu les récupérer. C’est ce que l’on comprend quand on étudie son itinéraire après son départ en bateau, et notamment son passage par l’Ile de Man, un paradis fiscal où étaient basées certaines sociétés proches de la CDCA. Je pense que quand il a compris que son argent avait disparu, il a secoué le cocotier, et que c’est pour ça qu’il a été tué.

Où est le lien avec l’assassinat de Christian Poucet ?

Les gendarmes ont fait état de confidences qui ont relancé, en 2009, l’intérêt porté à la piste CDCA. Il s’agit d’éléments recueillis en 2004 par les policiers montpelliérains auprès d’un témoin, au Brésil, et qui n’ont pas été transmis à l’époque aux gendarmes. Ce témoin a apporté un éclairage sur l’assassinat de Poucet et a parlé aussi d’un médecin français et de ses enfants.

Cet élément semble fortement contesté à la PJ de Montpellier ?

Avoir caché ces éléments sur l’affaire Godard, c’est quelque chose d’inavouable. Mes sources sont de première qualité, du béton.

Pourquoi la justice de Saint-Lô ne s’est-elle pas intéressée à ce témoin brésilien ?

Je n’ai pas les réponses. Les aléas de l’organisation judiciaire ont joué : en juillet 2009, l’équipe d’en- quêteurs a été dispersée et un nou- veau juge a dû reprendre à zéro.

Pensez-vous que l’on connaîtra un jour la vérité sur la mort du Dr Godard et de ses enfants ?

Au minimum, on ne pourra plus envisager cette affaire de la même façon, comme un simple drame familial. Il faut absolument la lire à travers le prisme des liens entre Godard et la CDCA. Je comprends que mon livre provoque quelques turbulences, mais je ne souhaite pas polémiquer, plutôt insister sur l’intérêt qu’il y a à relancer des enquêtes non élucidées.

“L’Assassinat du Dr Godard”, Eric Lemasson, Les Arènes, 362 pages
 

YVES GODARD, corps et biens

Le 1er septembre 1999, le Dr Yves Godard, 44 ans, embarque avec ses deux enfants, à Saint-Malo, sur le Nick, un voilier de neuf mètres loué pour cinq jours. Le 5 septembre, l’annexe du bateau est découverte à Roscoff. Le 7, les gendarmes trouvent des traces du sang de Marie, l’épouse du docteur, dans le fourgon laissé à Saint-Malo, puis dans la maison du couple.

Plus tard, un gilet de sauvetage, un radeau de survie sont découverts en Manche et sur la côte anglaise. En octobre, des lettres anonymes signalent la présence de Godard et de ses enfants sur l’Ile de Man, puis aux îles Hébrides, pré-
sence confirmée après coup par des témoins. En janvier 2000, un chalutier remonte au large de l’île de Batz un sac contenant des documents de la famille Godard. En juin 2000, le crâne de Camille est repêché au large de Saint-Brieuc.

À partir de 2001, des cartes de crédit ou d’assurance du Dr Godard vont successivement réapparaître sur un îlot proche de Bériac-sur-Mer, où Yves Godard, enfant, passait ses vacances ; la dernière émergeant en 2008, soit un an après la découverte, en Manche, d’un tibia et d’un fémur identifiés par l’ADN comme étant ceux de Godard.

CHRISTIAN POUCET, criblé de balles

Le 29 janvier 2001, Christian Poucet, 44 ans, est criblé de balles de gros calibre par deux tueurs cagoulés dans ses bureaux de Baillargues (Hérault). Personnage sulfureux, Christian Poucet avait été l’un des leaders du Comité de défense des commerçants et artisans (CDCA), devenu européen (CDCAE) en 1992.

Usant de la manière forte, l’organisation incitait ses adhérents au boycott des cotisations sociales, au profit d’assurances privées installées dans des paradis fiscaux, et contrôlées par la CDCAE. En 2001, Midi Libre et le Diario de Noticias, quotidien portugais, ont publié le témoignage du garde du corps brésilien d’une femme d’affaires portugaise, affirmant qu’elle était à l’origine de ce crime.

Une mort qui aurait été déclenchée par une rivalité exacerbée entre ces deux personnages pour le contrôle de l’argent géré par ces sociétés offshore. L’enquête sur cet assassinat est toujours en cours à la PJ de Montpellier.

La grande force de la CDCA repose sur les contrats d'assurances privés mis en place par un proche de Christian Poucet, le courtier d'Avignon Philippe Wargnier. Maladie, retraite, invalidité… Les tarifs peuvent être de cinq à six fois inférieurs aux cotisations honnies. Et les remboursements s'effectuent toujours rubis sur l'ongle, via une galaxie de sociétés logées dans les paradis fiscaux et contrôlées par les deux hommes. 

« À un moment donné, il n'a plus cherché qu'à tirer profit de cette masse d'argent, accuse son ex-lieutenant, Henri Biendicho. Le jour où la France a comparu devant la Cour de justice des communautés européennes, à l'initiative de la CDCA, pour ne pas avoir transcrit les directives communautaires en matière d'assurances sociales, il n'est pas venu. On attendait ce procès depuis des années. On avait une chance de faire tomber le monopole de la Sécu. Si on avait gagné, c'était la fin de son business. Mais il ne voulait pas gagner. » 

Christian Poucet, qui avait organisé son insolvabilité, menait grand train. Il roulait en corvette, se déplaçait en avion comme un ministre, flambait au casino. Sa vie ressemblait aux mots de la chanson de Bashung : « Faire hennir les chevaux du plaisir ». Henri Biendicho lit dans sa mort violente la signature de la pègre. « Il fréquentait de drôles de personnages. Je me souviens d'une soirée à Marseille où nous étions entourés de sacrés pistoleros. Il se croyait plus fort que tout le monde. Il a été puni. » 

La piste du milieu n'est pourtant pas celle que privilégient les enquêteurs du SRPJ de Montpellier. Depuis des années, ils se focalisent sur la petite île portugaise de Madère, où étaient immatriculées diverses sociétés évoluant dans la nébuleuse de la CDCA et spécialisées dans la délocalisation d'entreprises et la fourniture de main-d'œuvre bon marché. Peu avant sa mort, Christian Poucet cherchait à débarquer l'une de ses associées, une commerçante de l'île particulièrement pugnace. 

Entre les deux, le torchon brûlait. Le leader de la CDCA a-t-il été éliminé à l'instigation de celle qu'il voulait évincer et de ses proches ? C'est ce qui ressort des confidences très détaillées de l'ancien garde du corps brésilien de la femme d'affaires. Enregistrées par un journaliste de Madère, elles ont été remises à la police portugaise. Lorsqu'il a été retrouvé et entendu au Brésil, le gorille a formellement démenti avoir tenu de tels propos. Et l'ancienne associée de Christian Poucet nie toute implication. Cela ne devrait pourtant pas convaincre les policiers de renoncer à un ultime voyage à Madère dans les mois à venir la dernière chance, sans doute, d'élucider le mystère de son exécution. Laquelle n'est d'ailleurs pas la seule à avoir émaillé la fin de la CDCA. Quelques mois plus tôt, son ami Philippe Wargnier s'était écrasé peu après avoir décollé. Les deux réservoirs de l'avion étaient vides. Comment imaginer que ce pilote confirmé ait pu oublier de les remplir ?


L'autre cadavre 

Le 9 septembre 2000, Philippe Wargnier, un assureur avignonnais proche de Poucet, qui avait créé, dans des paradis fiscaux, l'essentiel des sociétés du système d'assurance privé de la CDCA, s'écrase aux commandes de son avion privé, juste après avoir décollé de l'aérodrome de Candillargues (Hérault).
  
L'enquête montre que l'avion était à sec d'essence, ce que lui avait indiqué le mécanicien la veille au soir, en laissant un papier dans le cockpit l'assureur n'aurait pas vu ce document.
  
Eric Lemasson révèle le rapport du BEA sur cet accident, à la conclusion différente, et pouvant évoquer un sabotage 

 " Les deux réservoirs étaient vides bien que la jauge du réservoir gauche indiquait une quantité restante d'un quart du volume. L'indication erronée de la jauge du réservoir gauche a probablement amené le pilote à ne pas ajouter de carburant avant le décollage."









le mystère des Ébihens

Six cartes du docteur caennais ont été déposées sur la même plage… mais par qui ?


Que penser alors de celui ou celle qui a déposé, sur la plage de la Chapelle, aux Ébihens, six cartes appartenant au docteur Godard ? Cinq avaient été retrouvées par des promeneurs ou des plaisanciers entre février et juillet 2001. La sixième, le 14 décembre 2008. Soit deux semaines après que le procureur de la République ait annoncé que l’affaire allait être classée…

Saint-Jacut surveillé

Pas de doute possible, ces cartes authentiques et en bon état n’ont pas été apportées naturellement par les flots. Alors, après la troisième découverte, la justice a fait surveiller le site. Discrètement. « Les plaques des véhicules des promeneurs sont relevées, les habitants de la pointe du Chevet répertoriés et surveillés ; sur l’îlot, des gendarmes en civil vont passer des nuits et des nuits dans une cabane de douanier à s’user les yeux dans leurs jumelles infrarouges pour épier les allées et venues nocturnes aux Ebihens »

Plus étonnant encore, les registres de l’abbaye de Saint-Jacut-de-la-Mer ont été examinés. Qui sait, le détenteur des cartes y a peut-être séjourné ?…

Le « promeneur-fantôme des Ébihens », comme il l’appelle, est « bien intentionné ». Il dissimule des preuves, certes, mais veut apparemment que l’enquête continue et s’oriente vers un aspect précis. « Toutes les cartes, hormis la première *, évoquent en effet des crédits, ou bien des sortes d’assurances, hors du circuit familier des mutuelles françaises »

Elles pointent donc vers les liens d’Yves Godard avec la CDCA, dont il a été un activiste convaincu. Cet activisme l’a conduit à cesser de payer ses charges et ses cotisations à la Sécurité Sociale… et même à placer son argent dans des paradis financiers. D’où sa fuite organisée, qui aurait donc mal fini.

Un proche ?

Cela ne nous dit pas qui est le « promeneur-fantôme »… Le choix de la plage de la Chapelle, où ont été retrouvées toutes les cartes, n’est pas fortuit. Yves Godard a grandi à Saint-Briac-sur-Mer. Il a été lycéen à Dinan, aux Cordeliers. Il a pris des cours de pilotage à l’aérodrome de Trélivan. C’était aussi et surtout un voileux émérite, comme son père. Son site fétiche ? Les Ébihens. La Chapelle était même « sa plage préférée » de la Côte d’Émeraude.

 Tout cela, le « promeneur-fantôme des Ébihens » doit bien le savoir. C’est peut-être « un proche venu de son passé familial ? » Ou bien « un intime plus immédiat, dépositaire de secrets récents, mêlé à des choses et conscient du danger ? »

 * C’était la carte professionnelle du médecin.

Egger Ph.

Un commandant français d’Al-Qaïda tué en Syrie




L'Armée arabe syrienne poursuit sa progression dans la région d’Alep. Elle a ainsi éliminé un groupe de combattants de l’Émirat islamique d’Irak et du Levant (organisation affiliée à Al-Qaïda), dont l’un de ses chefs, le Français Abu Qaqa al-Fransi.

Condamnation du numéro 2 d’Al-Qaïda en Russie




Le Tribunal militaire du Sud-Caucase (Russie) a condamné, le 15 octobre 2013, Ali Taziev à deux peines de prison à perpétuité.

Successeur désigné de Chamil Basayev, Ali Taziev dit « émir Mangas » était le numéro 2 de la branche caucasienne d’Al-Qaïda dirigée par Dokou Oumarov.

Il existe deux organisations indépendantistes distinctes dans le Caucase : la « République d’Itchkérie » d’Ahmed Zakaïev (basée à Londres) et l’« Émirat du Caucase » de Dokou Oumarov. La première est patronnée par les services anglo-saxons, la seconde par les saoudiens.

Tunisie : des casernes de gendarmes à la frontiere algérienne attaquées par des groupes armés


L’attaque a eu lieu mercredi soir en Tunisie, dans deux casernes de la garde nationale Tunisienne situées à la frontière avec l’Algérie. Des groupes armés ont pris d’assaut ces points de surveillance car ils assurent la sécurité tout au long de la frontière du pays.

La caserne d’El Mella situé à Jendouba, et celle de Faj Hassine ont échappé au pire. Dans la soirée de mercredi 16 octobre, la Garde Nationale est parvenue à se défendre de deux attaques perpétrées par des groupes armés rapporte l’agence de presse italienne Ansa. Ces assauts étaient  clairement organisés car ils ont ciblé des casernes actives dans la surveillance de la frontière algéro-tunisienne depuis que les activités de groupes terroristes se sont intensifiées dans cette zone devenue sensible. En effet, l’Algérie et la Tunisie coopérent ces derniers temps afin de renforcer la sécurité sur toute la bande frontalière. Les gardes tunisiens et les gendarmes algériens ont mené de nombreuses opérations de ratissage et contrôlent rigoureusement les entrées et sorties.

L’agence italienne indique que les gardes de la caserne de Faj Hassine sont parvenus à repousser rapidement leurs assaillants, et il n’y a pas eu de blessés au sein de la Garde Nationale. En revanche dans celle d’El Mella, une fusillade a éclaté, et seule l’intervention d’unités rattachées à la Garde Nationale, et l’utilisation d’hélicoptères ont permis de faire fuir les terroristes.

La situation dans cette zone devient de plus en plus tendue, les services de sécurité sont donc sur le qui-vive du côté de la Tunisie. De même pour l’Algérie, qui était en état d’alerte début octobre, craignant une menace terroriste dans l’est du pays, provenant notamment de la Tunisie.

mercredi 16 octobre 2013

Deux chefs de la piraterie somalienne interpellés par ruse en Belgique


Sorti dans les salles obscures en 2012 et inspiré d’une histoire vraie, Argo, de Ben Affleck, raconte comment un agent de la CIA a pu libérer des diplomates américains réfugiés à l’ambassade du Canada à Téhéran en les faisant passer pour des membres d’une équipe de tournage venus en Iran afin d’effectuer des repérages pour les besoins d’un film de science fiction. Cette histoire a-t-elle influencé les policiers belges?

Toujours est-il que, comme pour Argo, ils ont imaginé un faux tournage de film pour interpeller un parrain de la piraterie somalienne, à savoir Mohamed Abdi Hassan, alias Afweyne (“Grande Gueule” en somali), ainsi que son homme de confiance, Mohammed M. Aden, alias “Tiiceey”, ce qui a évité de mobiliser de planifier une opération militaire. Cerise sur le gâteau, la police belge n’a même pas eu besoin d’aller en Somalie.

“Vanité des vanités, a dit l’Ecclésiaste; vanité des vanités, et tout est vanité!” (Eccl., I)… Voilà qui devrait faire réfléchir ces deux chefs pirates, maintenant qu’ils auront un peu de temps devant eux. Car c’est bel et bien leur vanité qui les aura perdus. Tout simplement parce qu’ils ont cru se rendre en Belgique pour signer un contrat de film qui devait leur être consacré. Bien évidemment, il n’était nullement question d’un quelconque tournage.

L’affaire a commencé en 2009, avec le détournement d’un navire belge, le Pompéi, par le réseau de piraterie Hobyo-Harardheere, l’un des deux principaux en Somalie. Le navire et son équipage avaient été libérés au bout de 71 jours de détention et le versement d’une rançon de 2 millions d’euros. D’après l’enquête, Mohamed Abdi Hassan aurait joué un rôle important dans cet arraisonnement, “entre autres en tant qu’organisateur et financier”.

Pour prendre “Grande gueule” dans ses filets, la police belge a fait preuve de patience. Dans un premier temps, il s’est agi d’approcher “Tiiceey”, par ailleurs ancien gouverneur de la province somalienne de l’Himan et Heeb. Une fois cette phase accomplie, il restait plus qu’à convaincre Afweyne de faire le voyage en Europe pour participer à un projet de film devant “soi-disant refléter sa vie de pirate”.

Arrivés à Bruxelles le 15 octobre, les deux hommes ont été interpellés dès leur descente d’avion par la police belge. Placés en détention préventive, ils ont été inculpé de “détournement”, de “prise d’otages” et de participation à une “organisation criminelle”.


Un algérien interpellé à Londres pour “préparation d’un acte terroriste”


Un ressortissant algérien, dont l’identité n’a pas été révélée, a été interpellé dimanche soir par la police antiterroriste à Londres.

 Il est soupçonné au même titre que trois autres ressortissants étrangers, un turc, un pakistanais et un azerbaïdjanais également arrêtés lors des descentes distinctes dans des quartiers de la capitale britannique, “de préparation d’un acte terroriste”.

Les quatre hommes, âgés de 25 à 29 ans, sont toujours interrogés lundi et peuvent être détenus à des fins d’interrogatoire pour une durée pouvant aller jusqu’à 14 jours, selon les précisions fournies par Scotland Yard dans un communiqué. Les quatre individus portent tous la nationalité britannique.

Si aucun détail supplémentaire n’a été fourni par les autorités officielles sur ce projet d’acte terroriste, en revanche, la chaîne de télévision britannique BBC, citant des sources gouvernementales, fait état d’une affaire “potentiellement très sérieuse”.

mardi 15 octobre 2013

Le e-Marché noir fermé par le FBI


Le 2 octobre, le FBI interpelle Ross Ulbricht, un étudiant de 29 ans diplômé en physique et fondateur de SilkRoad, le premier supermarché noir d’Internet uniquement accessible sur le réseau crypté TOR. Cocaïne, faux billets, armes à feu, explosifs, tueurs à gage, ou financement du terrorisme, absolument tout était disponible sur cette boutique en ligne, payable au moyen de Bitcoins, la nouvelle monnaie électronique. Mais depuis la fermeture, d’autres sites ont vu le jour, et il n’est pas sur que ce coup de pied dans la fourmilière ait endigué le phénomène.  En effet une note interne a circulé jusqu’à sa publication récente: Le FBI et la NSA seraient impuissants pour surveiller la totalité de TOR mais « nous pouvons déchiffrer quelques utilisateurs au hasard, c’est un travail de longue haleine » explique un responsable du renseignement américain.

Drones terroristes : des tentatives isolées ont été déjouées in-extremis par les services spéciaux


En septembre 2011 Rezwan Ferdaus, un étudiant de 27 ans diplômé en physique a été arrêté puis condamné en 2012 pour terrorisme. Il voulait attaquer le Pentagone et le congrès américain avec l’aide de drones bourrés d’explosifs, des répliques de F-4 et F-86. En juin dernier en Allemagne le G9G  arrête plusieurs étudiants tunisiens en aéronautique à  Stuttgart, Munich et Dachau afin de démanteler un réseau islamiste mettant au point des drones équipés de missiles.Ils font échec à une opération terroriste qui aurait été une première mondiale.

Le 15 septembre dernier, déjouant toutes les sécurités, un drone se pose à deux mètres de Merkel, la chancelière allemande, un coup de pub pour un groupuscule politique (le Parti Pirate) qui revendique l’opération contre la vidéo surveillance policière. Heureusement le drone était inoffensif mais l’avertissement plus que clairement entendu par le contre-terrorisme.

Depuis plus de deux ans, InfosDefense.com est en mesure de préciser que cette menace a été bien prise en compte par les services spécialisés de divers pays qui travaillent donc sur des scénarios d’attaques à l’aide de « drones terroristes » mais aussi les moyens de stopper une telle menace: Brouillage radio (jamming), filet anti-drone portable et auto-propulsé, laser, et enfin surveillance d’un certain type de matériel entrant dans la composition d’un tel drone. Mais in fine « le travail de contre-terrorisme, donc en amont, reste la priorité » selon un expert français de la DCRI. Des groupes de travaux européens sont déjà en place, confirme notre source.


Yasser Arafat n'a pas été empoisonné au polonium, selon des experts russes


Le leader palestinien est décédé le 11 novembre 2004 à l'hôpital militaire français de Percy, près de Paris. Keystone


L'expertise russe d'échantillons provenant de la dépouille de Yasser Arafat permet d'exclure la thèse d'un empoisonnement au polonium 210. Aucune trace de cette substance n'a été trouvée, a affirmé mardi le chef de l'agence fédérale d'analyses biologiques, cité par Interfax.

«Il n'a pas pu être empoisonné au polonium. Les experts russes qui ont mené l'analyse (des échantillons) n'ont pas trouvé trace de cette substance», a déclaré ce responsable, Vladimir Ouïba. Il a précisé que les experts russes informaient régulièrement le ministère des Affaires étrangères de l'avancement de leurs recherches.

Information démentie

L'agence fédérale des analyses biologiques a cependant démenti toute communication sur le sujet: «nous n'avons publié aucun résultat officiel» et «n'avons pas non plus confirmé ou infirmé les informations de presse sur la présence de polonium sur la dépouille d'Arafat», a déclaré un porte-parole.

Une source au ministère russe des Affaires étrangères a de son côté souligné qu'il incombait à la partie palestinienne de communiquer sur les résultats des expertises. «Notre position reste la même : les autorités palestiniennes peuvent rendre publiques ces informations», a dit cette source citée par l'agence publique Ria Novosti.

Une thèse suisse différente

Un article de la revue médicale britannique «The Lancet», citant les résultats d'une expertise menée par des experts suisses qui auraient trouvé des traces de polonium 210 (une substance radioactive hautement toxique), a relancé la thèse d'un empoisonnement du leader palestinien décédé en 2004 à l'hôpital militaire français de Percy, près de Paris.

Cette hypothèse avait été alimentée en juillet 2012 par la diffusion d'un documentaire d'Al-Jazeera, affirmant, selon l'expertise suisse, que des traces de polonium avaient été retrouvées sur des effets personnels d'Arafat (sous-vêtement, chapka, brosse à dents, charlotte, vêtement de sport).

Autres expertises attendues

Ces scientifiques ont confirmé leurs doutes dans The Lancet, concluant à la «possibilité» d'un tel scénario. «Plusieurs échantillons renfermant des traces de fluides corporels (sang et urine) contenaient une radioactivité plus élevée et inexpliquée au polonium 210 par rapport aux échantillons de référence», ont écrit ces experts de l'Institut de radiophysique (IRA) de Lausanne.

Ils ont ajouté que le tableau clinique de Yasser Arafat au moment de sa mort n'excluait pas un empoisonnement au polonium 210. Les conclusions officielles des trois expertises française, suisse et russe sont cependant toujours attendues.

Soixantaine d'échantillons

A la suite du documentaire d'Al-Jazeera, la veuve du leader palestinien, Souha Arafat, avait porté plainte devant la justice française, qui avait alors ordonné l'exhumation de la dépouille, effectuée en novembre 2012.

Une soixantaine d'échantillons avaient été répartis pour analyse entre trois équipes d'enquêteurs, suisses, français et russes, chacune effectuant son travail individuellement, sans contact avec les autres. Nombre de Palestiniens accusent Israël de l'avoir empoisonné, ce que l'Etat hébreu a toujours nié.

ATS 

lundi 14 octobre 2013

De nouveaux éléments relancent l'enquête sur Maddie


Cet homme, âgé de 20 à 40 ans, pourrait parler allemand et aurait été vu le soir de la disparition de «Maddie» à proximité de l'appartement loué par les McCann, dans un complexe touristique de Praia da Luz, dans le sud du Portugal. Keystone



Diffusion du portrait-robot d'un homme dont l'audition pourrait être «cruciale» selon Scotland Yard, appels à témoin en Grande-Bretagne, l'Allemagne et aux Pays-Bas, émissions télévisées: six ans après la disparition de la petite Madeleine McCann au Portugal, l'enquête est relancée.

Deux portraits-robots d'un homme que la police britannique souhaite interroger dans le cadre de l'enquête sur la disparition en 2007 de la petite Britannique faisaient la Une lundi de plusieurs quotidiens britanniques et des télévisions d'information en continu.

Cet homme, âgé de 20 à 40 ans, pourrait parler allemand et aurait été vu le soir de la disparition de «Maddie» à proximité de l'appartement loué par les McCann, dans un complexe touristique de Praia da Luz, dans le sud du Portugal. Il est décrit comme un homme blanc avec des cheveux châtains courts et rasé de près.

«Cet homme peut être ou pas la clé pour débloquer cette enquête, le localiser et pouvoir lui parler est d'une importance cruciale pour nous», a déclaré le détective en chef de l'affaire, Andy Redwood.

D'autres portraits-robots

Les deux portraits-robots résultent des descriptions faites à la police portugaise par deux témoins après la disparition de la fillette, alors âgée de trois ans, qui a bouleversé le Royaume-Uni. Ils seront également publiés dans les jours qui viennent aux Pays-Bas et en Allemagne, a indiqué la police britannique.

D'autres portraits-robots devaient également être diffusés lundi soir dans l'émission télévisée de la BBC «Crimewatch», afin «d'éliminer des innocents ou établir s'ils peuvent être liés de loin ou de près» à la disparition de la fillette, a expliqué Scotland Yard.

L'émission «Aktenzeichen XY» de la chaîne publique allemande ZDF doit également les diffuser mercredi. Parmi ces portraits figurent deux suspects parlant allemand, selon le quotidien populaire «Bild».

Nouvelle chronologie

L'émission de la BBC permettra aussi de présenter une nouvelle chronologie des événements autour de la disparition de l'enfant, selon la police. La police portugaise avait classé l'affaire en 2008, mais le Royaume-Uni a passé deux ans à éplucher le dossier et a ouvert officiellement sa propre enquête en juillet dernier.

«Ce qu'on a pensé faire dès le début était de reprendre tout à zéro», a expliqué le détective en chef de l'affaire, Andy Redwood. Son équipe s'est concentrée sur ce qui s'est passé le 3 mai 2007 entre 20h30, au moment où Kate et Gerry McCann ont quitté leur appartement pour aller dîner avec des amis dans un restaurant à proximité, et 22h00, heure à laquelle Kate McCann a découvert que sa fille avait disparu.

Le travail réalisé par Scotland Yard «a considérablement modifié la version des faits connue du grand public», a ajouté Andy Redwood, espérant que la diffusion des nouveaux éléments «apportera de nouvelles informations qui feront avancer l'enquête».


Russie : Documentaire vidéo sur les forces spéciales du FSB



Les députés européens veulent mettre fin à l’impunité et demandent un contrôle parlementaire des services de renseignement (NSA)




Le climat d’impunité autour de l’implication des États membres dans les programmes de la CIA a rendu possible les atteintes aux droits fondamentaux, comme le confirment les programmes de surveillance de masse conduits par les États-Unis et quelques États membres, soulignent les députés. Ils demandent que le droit d’enquête du Parlement soit renforcé et réitèrent leur appel aux institutions européennes et aux États membres d’investiguer en profondeur sur les activités de la CIA.

Les députés ont exprimé « leur profonde déception » suite au refus de la Commission européenne de donner suite aux recommandations du Parlement de septembre 2012 sur le suivi de la commission temporaire CIA. Ces recommandations sont rappelées dans la résolution de cette année. Par exemple, ils invitent instamment la Commission à examiner si la législation européenne a été violée par l’implication dans les programmes de la CIA.

Le Parlement réitère son appel au Conseil de faire une déclaration reconnaissant l’implication des États membres dans le programme de la CIA.

Les parlementaires invitent, en particulier, les États membres à enquêter sur les opérations au cours desquelles des personnes ont été détenues dans des centres secrets situés sur leur territoire en application du programme de la CIA. Ils demandent aux États membres concernés (France, Italie, Lituanie, Pologne, Roumanie et Suède) de répondre aux lettres envoyées selon les procédures spéciales de l’ONU.

Ils appellent également la Belgique, la Finlande, la Grèce, l’Irlande, la Lettonie, la Lituanie et la Slovaquie à ratifier de manière prioritaire le protocole facultatif à la convention contre la torture.

Renforcer les droits d’enquête du Parlement 

« Il est essentiel de garantir la crédibilité du Parlement, de renforcer substantiellement ses droits d’enquête sur les violations des droits fondamentaux dans l’UE, en incluant la possibilité d’auditionner sous serment les personnes impliquées, y compris des membres des gouvernements », souligne la résolution.

Les députés souhaitent que la nouvelle assemblée (2014-2019) continue de remplir et de mettre en œuvre le mandat de la commission temporaire, veille à ce que ses recommandations fassent l’objet d’un suivi, examine les nouveaux éléments, et exerce pleinement, en les développant, ses droits d’enquête.

Contrôle démocratique des services de renseignement 

Le Parlement tient à ce que son enquête sur le programme de surveillance de l’agence nationale de sécurité des États-Unis et les organes de surveillance de divers États membres aboutisse à des propositions en faveur d’un contrôle parlementaire démocratique efficace des services de renseignement.

« Le contrôle démocratique de ces organes et de leurs activités au moyen d’une surveillance appropriée sur le plan interne, par le pouvoir exécutif, les organes juridictionnels indépendants et le pouvoir parlementaire est primordial », a-t-il ajouté.

Fermeture de Guantánamo

Les députés invitent instamment le gouvernement américain à cesser d’avoir recours « à des ordonnances conservatoires d’une sévérité excessive », qui empêchent les avocats des détenus de Guantánamo de divulguer des informations relatives à leur détention secrète en Europe. Le Parlement appelle les États-Unis à mettre en œuvre, « dans les meilleurs délais », son projet de fermeture de Guantánamo.


Arafat pourrait bel et bien avoir été empoisonné


L'analyse des effets personnels du leader palestinien par des experts révèle des traces d'une radioactivité inexpliquée au polonium 210.

Yasser Arafat est mort le 11 novembre 2004 en France © MUHAMMED MUHEISEN / AP/SIPA 


Les experts suisses ayant analysé les effets personnels de Yasser Arafat, mort près de Paris en 2004, confirment la "possibilité" d'un empoisonnement du leader palestinien, selon un compte rendu publié par The Lancet. "Plusieurs échantillons contenant des traces de fluides corporels (sang et urine) contenaient une radioactivité plus élevée et inexpliquée au polonium 210 par rapport aux échantillons de référence", écrivent ces experts de l'Institut de radiophysique (IRA) de Lausanne dans l'article diffusé par la revue médicale britannique.

Ces mêmes spécialistes avaient déjà fait part en juillet 2012 de la découverte d'un niveau "significatif" de radioactivité au polonium sur ces mêmes effets personnels, dans un document diffusé par la chaîne Al Jazeera. Ils expliquent avoir concentré leurs analyses sur des "taches visibles de fluide corporel d'effets personnels spécifiques (sous-vêtement, chapka, brosse à dents, charlotte, vêtement de sport)". "Ces résultats soutiennent la possibilité d'un empoisonnement d'Arafat par polonium 210", ajoute l'équipe selon laquelle les niveaux de radioactivité retrouvés dans ces échantillons sont "compatibles avec une ingestion létale de plusieurs gigabecquerels (de polonium 210) en 2004".

Causes non élucidées

En outre, le tableau clinique de Yasser Arafat au moment de sa mort n'exclut pas un empoisonnement par polonium, selon ces scientifiques, même si le leader palestinien n'a pas montré au moment de sa mort les deux signaux, à savoir perte de cheveux et "myélosuppression" (appauvrissement de la moelle osseuse en cellules productrices de globules), indicateurs d'une radiation importante. Car, pour l'équipe suisse, les "symptômes avec nausées, vomissements, fatigue, diarrhée et anorexie puis défaillances hépatiques et rénales (du leader palestinien au moment de sa mort, NDLR) pourraient suggérer un empoisonnement par radioactivité". "Il n'y a rien de nouveau" par rapport à ce qui a déjà été diffusé dans les médias, a relativisé Béatrice Schaad, responsable de la communication du centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), dont dépend l'IRA. "Il n'est toujours pas possible de conclure qu'il a été empoisonné", a-t-elle souligné.

Yasser Arafat est mort à 75 ans le 11 novembre 2004 à l'hôpital militaire Percy de Clamart, près de Paris. Il y avait été admis fin octobre après avoir souffert de douleurs abdominales sans fièvre dans son QG de Ramallah, où il vivait confiné depuis décembre 2001, encerclé par l'armée israélienne. Sa veuve Souha n'a pas demandé d'autopsie. La publication d'un rapport d'hospitalisation français, datant du 14 novembre 2004, faisait état d'une inflammation intestinale d'"allure infectieuse" et de troubles de coagulation "sévères", mais n'élucidait pas les causes de la mort. Sur la base de l'analyse suisse sur les effets personnels du leader, "il y avait suffisamment de doutes pour recommander l'exhumation de son corps en 2012", justifient les experts suisses dans l'article du Lancet. La dépouille du dirigeant historique palestinien avait été exhumée à Ramallah en novembre 2012 pour y effectuer des prélèvements.

Une soixantaine d'échantillons ont été répartis pour analyse entre les trois équipes d'enquêteurs, suisses, français et russes, chaque équipe effectuant son travail individuellement, sans contact avec les autres. "En raison des procédures légales, la date de publication des résultats détaillés des analyses de l'exhumation est inconnue", écrit dans The Lancet l'équipe suisse. Cette dernière souligne qu'une autopsie aurait été "utile" au moment de la mort de Yasser Arafat, car même si un empoisonnement au polonium n'était pas alors envisagé, des échantillons auraient pu être conservés pour être testés par la suite.

dimanche 13 octobre 2013

American Military Way of…Death : Soldats, mensonges et vidéos




Scandale aux USA. A la suite d’une enquête de la chaîne NBC News, le Pentagone reconnaît avoir, pendant des années, organisé, à Hawaï, des cérémonies de faux retours de soldats américains, disparus et morts à l’étranger lors de précédents conflits, à l’insu de tous les invités et des familles présentes. The Big Lie, le gros mensonge, comme les soldats qui y participent, et connaissent la vérité, baptisent cette pratique, visait à dissimuler l’inefficacité de l’administration chargée de rapatrier les corps des soldats.

Belle cérémonie pleine d’émotion, le 10 septembre 2010 : un énorme avion cargo vient d’arriver sur la base militaire Joint Base Pearl Harbor-Hickam à Hawaï.

Les cercueils de militaires américains inconnus tués à l’étranger puis disparus lors de guerres comme celle du Vietnam, qui viennent d’être retrouvés, rentrent au pays pour être ensuite identifiés. Malheureusement tout est bidon…