Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 7 mai 2016

Pourquoi ce n'est pas le 8 mai (mais le 7) qu'on devrait commémorer la capitulation allemande




7 mai 1945, 2 heures du matin: à Reims, quartier général du commandant des forces alliées Dwight Eisenhower, l'Allemagne signe l'acte de reddition de l'armée allemande, remettant son sort entre les mains des alliés. Erreur de date? Non, cette signature a bien eu lieu, par la main du général Jodl, chef de l'état-major de la Wehrmacht...

Un jour plus tard, un second document, quasiment identique, était ainsi paraphé. Nous sommes cette fois le 8 mai, et celui qui appose sa signature au nom de l'Allemagne est le Général Wilhelm Keitel. Si l'Histoire a retenu cette date plutôt que la veille, c'est d'abord en raison de la colère russe, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête d'article.

Staline n'a en effet pas du tout apprécié que la reddition allemande ait lieu à l'Ouest. Considérant que son pays est celui qui a payé le plus lourd tribut à la deuxième guerre mondiale, et alors même que l'Armée rouge est maîtresse de Berlin depuis plusieurs jours, il voit dans cette cérémonie de 7 mai un piège américain.

La présence d'un dignitaire bolchévique, le général Sousloparov, n'y change rien. On organisera donc une seconde signature le lendemain... ou plutôt le surlendemain pour les Russes. La reddition de Berlin ayant eu lieu à 23h01, en raison du décalage horaire, il est déjà 1h01 le 9 mai à l'heure de Moscou.

Côté français, De Gaulle s'est assuré que seul le 8 mai reste dans la mémoire collective. Le chef de la France Libre n'avait été associé en rien aux tractations du 7 mai: il s'est en revanche assuré de la présence du Général de Lattre de Tassigny à Berlin. La signature du commandant de la 1ère Armée au bas de l'acte de reddition est pour De Gaulle le symbole que la France fait partie de vainqueurs.

Les djihadistes : une nébuleuse complexe


Mieux comprendre la nébuleuse djihadiste; 
cliquez sur l'image pour accéder au tableau interactif en ligne



jeudi 5 mai 2016

Romain Caillet, repenti djihadiste et consultant pour BFM TV, fiché «S»




Les services français de renseignement ont fiché «S» le chercheur sur l’islam et le djihad, et consultant de la chaîne BFM TV, Romain Caillet. Converti à l’islam depuis 1997, il est surveillé par la cellule antiterroriste depuis plusieurs années.

Recruté par BFM TV, Romain Caillet est devenu, notamment depuis les attentats de Paris, en novembre 2013, un expert sur les questions relatives à l’islam radical très prisé par les médias.

Un parcours atypique

L’Obs qui a pu consulter son dossier explique qu’après une enfance «remuante» et un parcours scolaire mouvementé en BEP vente, Romain Caillet s’est converti à l’islam en 1997, avant d’obtenir, en 2005, un DEA en histoire médiévale, équivalent d’un master 2.

Son diplôme en poche, il se plonge alors dans l’étude du djihadisme et part s’installer en Egypte, où il suivra des cours à l’institut Qortoba, lequel a par ailleurs été fermé en 2005 à la demande des services de renseignement occidentaux qui le considéraient comme un centre de recrutement djihadiste.

Romain Caillet voyagera également en Jordanie et au Liban, pays duquel il se fera expulser en 2015 pour des raisons non dévoilées.

Ses liens avec les milieux djihadistes

Au début des années 2000, Romain Caillet intervenait sur les forums islamistes avec le pseudonyme de «Colonel Salafi», où il y tenait des propos en faveur du djihad, rapporte L'Obs.

Romain Caillet fréquentait également les frères Clain, dont l’aîné, Fabien, cadre important au sein du groupe Etat islamique, est aujourd’hui tristement connu pour avoir revendiqué les attentats de Paris pour le compte de l’organisation terroriste.

Lors d’une garde à vue, en 2008, dans les locaux de la Sous-Direction anti-terroriste (SDAT), Romain Caillet déclarera : «Sur le djihad, je ne suis plus d’accord avec les Clain. Depuis mars 2007, je ne suis plus pour le djihad parce que je m’oppose au fait d’entraîner des jeunes pour se sacrifier à mourir sans avoir acquis au préalable les bases de l’islam», rapporte L’Obs.

Un repenti du djihad ?

Peu enclin à soutenir cependant les dirigeants d’Al-Qaïda, Romain Caillet confesse au cours de la même interview rapporté par L’Obs que ce sont «des ignorants», avouant par ailleurs qu’il regrette d’avoir participé à la propagande djihadiste.

«J’espère ne pas avoir été la cause d’enrôlement de jeunes au djihad», a-t-il avoué ajoutant qu’il a essayé de «réparer [ses] erreurs en postant [sur internet] des repentirs publics. «Quand j’étais djihadiste, je dormais mal la nuit en pensant aux attentats», a-t-il avoué. Mais, malgré ses remords, le passé controversé de Romain Caillet lui aura valu une fiche «S», toujours active.

Récemment, il a été en outre suspecté d’avoir été mêlé à l’affaire Sid Ahmed Ghlam, cet étudiant algérien soupçonné d’avoir préparé un attentat contre une église de Villejuif et d’y avoir assassiné une jeune fille. Romain Caillet aurait eu une connaissance en commun, du temps de l’Egypte, en relation avec le réseau terroriste. La justice n’a cependant retenu aucune charge contre le chercheur et consultant dans cette affaire.

Contacté par TéléObs sur ces épisodes de son passé, Romain Caillet a simplement déclaré : «je ne désire pas évoquer ma vie privée».

Seconde fois en quelques jours que l'Arabie Saoudite démantèle des réseaux de Daesh sur son sol


Selon le Jerusalem Post, la police saoudienne épaulée par les forces spéciales aurait mené dans la matinée un raid visant à intercepter des partisans de l’Etat Islamique dans la périphérie de la ville sainte, à Wadi Numa. Selon les premières informations, ces derniers préparaient une attaque contre une base militaire américaine située à quelques kilomètres de la banlieue mecquoise.

Par précaution et craignant une réplique violente des terroristes, les autorités auraient déployé d'importants moyens en hommes et en matériel, notamment des hélicoptères de la police saoudienne. Sur les cinq combattants de la cellule terroriste, deux se seraient suicidés, deux auraient été abattus par les forces de sécurité. Le sort du cinquième individu reste pour l’instant inconnu.

Ce n’est pas la première opération de ce type : le 1er mai, les forces de sécurité saoudiennes avaient déjà arrêté un autre membre de l’Etat Islamique présent dans le royaume saoudien : Ukab Atibi. Ce dernier est suspecté d’avoir participé à une attaque contre une mosquée du quartier général des forces spéciales d’Arabie saoudite, le 6 Août 2015, dans le sud du pays. L’attaque avait fait quinze morts et neuf blessés, principalement des policiers.

Le lien entre les deux opérations antiterroristes n’est toutefois pas encore confirmé.

Ruag et le Département fédéral de la défense attaqués par des hackers


Ruag Space fournit déjà depuis plus de dix ans des composants pour la fusée Atlas V d'ULA.

Les attaques ont eu lieu pendant le forum de Davos. Une délégation parlementaire critique le maintien du secret autour de cette affaire. Origine russe évoquée par la presse alémanique.

Des pirates informatiques ont tenté en janvier d'espionner l'entreprise d'armement RUAG. L'attaque informatique aurait commencé en décembre 2014, annonce mercredi le Conseil fédéral. Une délégation parlementaire critique le maintien du secret autour de cette affaire.

"Les attaques étaient de l'espionnage industriel", explique le ministre de la défense Guy Parmelin dans un entretien publié mercredi par le Tages-Anzeiger et le Bund.

Selon les deux quotidiens alémaniques, la Russie serait derrière ces manoeuvres. Une affirmation confirmée à l'ats par le conseiller aux Etats et président de la délégation parlementaire Alex Kuprecht (UDC/SZ). "Il s'agit du même cheval de Troie que celui utilisé lors d'une attaque précédente contre la Confédération." Or, l'origine russe de ce maliciel a entretemps été attestée.

De son côté, Renato Kalbermatten, porte-parole du DDPS, se contente d'affirmer que "des analyses sont en cours pour localiser ces attaques".

D'après les premiers éléments de l'enquête, ce cyberespionnage a commencé en décembre 2014. Un maliciel a été introduit dans le système informatique de RUAG. Le Conseil fédéral ne dit rien des dommages causés par ce piratage. Le Ministère public de la Confédération a ouvert le 25 janvier une enquête pénale contre inconnu.

RUAG et le Département fédéral de la défense (DDPS) partagent de nombreuses interfaces informatiques, la Confédération est propriétaire de l'entreprise. Le conseiller fédéral Guy Parmelin a donc immédiatement mis en place une task force chargée de prendre des mesures afin de protéger le DDPS.

Pour l'heure, elle n'a constaté aucun dommage des systèmes informatiques du DDPS ni de ceux de l'administration, indique le Conseil fédéral. Il rappelle que la Confédération a déjà été la cible de pirates informatiques à trois reprises depuis 2011.

Par ailleurs, le DDPS a été victime pendant le Forum économique mondial de Davos d'une attaque de spam, sans lien avec le cyberespionnage contre RUAG. "Nous avons réussi à être opérationnels" malgré le piratage, a relevé le conseiller fédéral.

Le 23 mars, le Conseil fédéral a approuvé un catalogue de 14 mesures visant à supprimer les risques de vol de données concernant des informations ou des personnes. Pour des raisons de sécurité, le gouvernement ne communiquera aucun détail à ce sujet, précise-t-il. RUAG a également pris des mesures suite à cette attaque et lancé un programme afin de renforcer sa sécurité.

La délégation des commissions de gestion des Chambres fédérales critique le maintien du secret concernant l'attaque informatique contre RUAG. Elle a été informée fin janvier et s'est entretenue à plusieurs reprises avec les autorités.

Le 22 février, la délégation a discuté avec Guy Parmelin sur les risques pour RUAG et les systèmes informatiques du DDPS.

Le lendemain, la délégation parlementaire a recommandé au Conseil fédéral de rapidement faire le nécessaire pour informer le public. A la mi-mars, elle a plaidé auprès de la délégation du Conseil fédéral pour la sécurité afin de lever le secret sur ce dossier. Sans succès.

Dans l'intérêt de la poursuite pénale et pour assurer le succès des mesures prises par RUAG, il valait mieux le maintenir, lui a répondu la délégation du Conseil fédéral.

Mi-avril, la délégation parlementaire a réitéré ses critiques concernant le maintien du secret. Cette classification empêchait que toutes les personnes potentiellement concernées par ce problème soient au courant et puissent le résoudre, a expliqué Alex Kuprecht. Le dossier est désormais classé "confidentiel" seulement.

Le 22 avril, la délégation a rencontré des dirigeants de RUAG ainsi que le conseiller fédéral Guy Parmelin pour discuter des dommages causés et des mesures prises pour éviter une nouvelle attaque informatique. La délégation renonce à informer davantage à ce sujet, estimant que cette responsabilité incombe au DDPS et à RUAG.

Les circonstances de la mort d’un commando des Navy Seals en Irak




Le porte-parole de l’opération Inherent Resolve (nom de la coalition anti-Daesh), le colonel Steven Warren, a précisé les circonstances dans lesquelles un commando des Navy Seals a perdu la vie, le 3 mai, dans le nord de l’Irak.

Les explications ainsi données permettent de comprendre le mode opératoire des troupes américaines engagées sur le territoire irakien. Pour rappel, ces dernières ne sont pas censées prendre directement part aux combats contre Daesh étant donné que leur mission consiste à conseiller les forces locales.

Tout a donc commencé le 3 mai au matin par une visite d’une dizaine de conseillers militaires américains à une unité de combattants kurdes irakiens (Peshmergas) déployée dans le village de Tal Asquf, situé au nord de Mossoul.



C’est à ce moment que les jihadistes de Daesh, qui se trouvaient à 3,5 km de là, ont lancé une attaque « assez complexe » avec des camions remplis d’explosifs, des dizaines de véhicules et au moins 125 combattants. Les conseillers militaires américains ont répliqué et demandé l’intervention de la force de réaction rapide qui devait les protéger.

Et c’est ainsi que, environ deux heures après, un membre de cette dernière, le Navy Seal Charles Keating, 31 ans, a été tué par un tir direct, alors qu’une opération d’évacuation des conseillers militaires américains était en cours.

Le colonel Warren a précisé que les hélicoptères Black Hawk envoyés sur place ont essuyé des tirs. Mais cela n’a pas empêché l’évacuation des conseillers militaires.

Par la suite, les Peshmergas, qui ont été contraints d’engager « des centaines » de combattants, ont continué à se battre jusqu’au soir. Ils ont été appuyés par la coalition, avec 11 avions et deux drones.

Au total, 11 frappes aériennes ont été effectuées, ce qui a permis de détruire « 20 véhicules et deux camions d’explosifs » et de « neutraliser 58 jihadistes ». Finalement, le village de Tal Asquf a pu être repris par les Peshmergas, qui ont subi des pertes que le porte-parole américain n’a pas été en mesure de préciser.

Pour le colonel Warren, Daesh n’a pas cherché à s’en prendre spécifiquement aux militaires américains. « Quand ils [les jihadistes, ndlr] ont subi plusieurs défaites d’affilée, quand ils sont sur la défensive, souvent ils tentent une de ces attaques de haut niveau, très visible, dans un effort pour attirer l’attention », a-t-il expliqué.

Motiur Rahman Nizami, devrait être exécuté dans les prochains jours


L'homme a été ministre du gouvernement soutenu par les islamistes entre 2001 et 2006. (photo: AFP)



Nizami, chef du parti Jamaat-e-Islami, a été condamné pour meurtre, viol et pour la planification des meurtres d'intellectuels pendant la guerre d'indépendance de 1971 au Bangladesh. La Cour suprême du Bangladesh a confirmé jeudi sa condamnation à mort.

«Nous sommes satisfaits. Il n'y a plus d'obstacle à son exécution sauf s'il demande la grâce au président et que le président lui octroie», a dit l'avocat général, Mahbubey Alam à l'AFP après la décision de la Cour.

Aucun condamné pour crime de guerre n'a été gracié au Bangladesh et Nizami, 73 ans, pourrait être pendu dans les prochains jours.

La sécurité a été renforcée à Dacca, capitale déjà sous haute tension après les récents meurtres de militants laïcs, d'intellectuels et de membres de minorités religieuses qui pourraient avoir été perpétrés par des islamistes.

La condamnation d'autres dirigeants du Jamaat avait déclenché en 2013 des violences meurtrières, environ 500 personnes ayant été tuées dans des affrontements entre la police et les islamistes.

Multiples condamnations

Nizami est devenu le chef du Jamaat en 2000 et a été ministre du gouvernement soutenu par les islamistes entre 2001 et 2006.

L'accusation estime que le dirigeant a joué un rôle de premier plan dans la création de la milice islamiste pro-pakistanaise Al-Badr qui a tué intellectuels, médecins et journalistes lors de la guerre d'indépendance.

Les corps des victimes avaient été retrouvés les yeux bandés, les mains liées dans un marais de la banlieue de la capitale.

Nizami avait ordonné ces meurtres pour «paralyser intellectuellement» ce pays en devenir, a estimé l'accusation.

L'islamiste a été condamné en 2014 par le tribunal international des crimes du Bangladesh (ICT), une juridiction controversée mise en place en 2010 par le gouvernement et qui a reconnu coupable plus d'une dizaines de responsables de l'opposition pour crimes de guerre.

Les organisations de droits de l'homme jugent que ces procès ne remplissent pas les standards internationaux et manquent d'observateurs extérieurs.

La guerre de 1971 avait débouché sur la naissance du Bangladesh, qui était depuis 1947 une province du Pakistan appelée Bengale oriental, puis Pakistan oriental.

AFP

La cellule jihadiste de Verviers voulait décapiter un magistrat belge


S'ils n'avaient pas été stoppés, les jihadistes de la cellule de Verviers auraient probablement commis un acte atroce. C'est ce qu'ont confirmé les médias belges mardi soir sur base d'informations dévoilées par Le Point. Le quotidien français revenait sur un colloque organisé vendredi en présence du colonel Hubert Bonneau, commandant du GIGN, les forces d’intervention de la gendarmerie française. Ce dernier a précisé les intentions de la cellule jihadiste, démantelée le 15 janvier 2015.

Les terroristes avaient comme projet d'enlever un haut fonctionnaire belge, de le décapiter et de publier les images sur Internet. «L’idée des terroristes était d’enlever une haute autorité belge et de la décapiter en direct pour mettre les images sur les réseaux. Le GIGN est intervenu en Belgique, il y a eu une demande de coopération internationale qui a fonctionné», a expliqué Hubert Bonneau. Peu après l'intervention à Verviers, lors de laquelle deux jihadistes ont été tués, le journal Le Soir avait déjà évoqué des plans similaires. «Les terroristes avaient développé un projet d’enlèvement d’un magistrat, pour le décapiter et diffuser les images de leur crime sur Internet», écrivait le quotidien.

Le procès débute lundi

Malgré ces nouvelles précisions, l'action des terroristes ne semblait pas totalement au point. Les écoutes téléphoniques avaient aussi révélé qu'ils voulaient s'en prendre à des policiers et des bâtiments de justice. Des kalachnikovs et des explosifs avaient été retrouvés dans un des appartements perquisitionnés.

Ces informations pourraient bientôt être clarifiées. Le procès de la cellule jihadiste débutera lundi. Seize prévenus seront jugés pour participation à des activités d’un groupe terroriste. Neuf d'entre eux manqueront à l'appel. Huit sont probablement en Syrie, et le Belge Abdelhamid Abaaoud, chef présumé du réseau, a été tué lors l’assaut de Saint-Denis en novembre dernier.

mercredi 4 mai 2016

L’homme qui demandait aux Américains de ne pas le tuer

C’est un témoignage rare, mais à prendre avec des pincettes : un Pakistanais et chef tribal du Waziristan serait la cible de drones américains. Il s’est rendu au Royaume-Uni pour demander aux Occidentaux de le retirer de leur liste noire.

“Je suis dans l’étrange position de savoir que je suis sur la ‘kill list’, commence le témoignage de Malik Jalal dans The Independent. A quatre reprises, des missiles m’ont pris pour cible. Je suis incroyablement chanceux d’être en vie”.

Malik Jalal vient du Waziristan, une zone grise du nord-ouest du Pakistan située à la frontière de l’Afghanistan. Il est l’un des chefs du Comité pour la paix dans le Waziristan du Nord. Le but du comité est de préserver la paix en “prévenant toute violence entre les Talibans locaux et les autorités”.



Témoignage d’un “terroriste”

Selon ses dires, son nom figure depuis 2011 sur la liste noire de l’armée américaine, la “kill list”. “Je suis conscient que les Américains et leurs alliés pensent que notre comité représente une cellule dangereuse et que nous ne faisons que créer un espace protégeant les Talibans pakistanais. A cela, je réponds : vous avez tort. Vous n’êtes jamais venus au Waziristan, donc comment pourriez-vous le savoir ?” écrit M. Jalal.

La situation au Waziristan s’est tendue le 27 mars 2011, le jour d’une attaque de drones meurtrière, comme le rapportait alors The Express Tribune. Dans leur colère, les chefs du comité ont proclamé faire le djihad contre les Etats-Unis. Voici comment le raconte M. Jalal :

Le 27 mars 2011, un missile américain a pris pour cible Jirga, où des chefs locaux – tous des collègues à moi – étaient en train d’essayer de résoudre une dispute locale et rétablir la paix. Quelque 40 civils sont morts ce jour-là, tous innocents […]. Comme d’autres ce jour-là, j’ai dit des choses que je regrette. J’étais en colère et j’ai juré que nous prendrions notre revanche. Mais en réalité, comment pourrions-nous ? Notre véritable frustration est que nous, les anciens de nos villages, sommes impuissants et ne pouvons protéger notre peuple.

Malik Jalal est allé au Royaume-Uni. Il dit vouloir protéger sa famille, qui est autant que lui en proie aux drones par le simple fait d’être en sa présence. “J’ai décidé que si les Occidentaux voulaient me tuer sans même prendre la peine de venir me parler d’abord, peut-être devrais-je venir moi-même leur parler.” Le 11 avril, il était sur BBC Radio 4 pour raconter son histoire. “Je suis venu en Angleterre parce que je pense qu’elle est comme le petit frère des Etats-Unis. Je dis donc à l’Angleterre que les Etats-Unis ne nous écoutent pas, donc dites-leur d’arrêter de tuer les Waziristanais.”



“Pourquoi diable vient-il en Angleterre ?”

Mais face à cette initiative, les réactions sont mitigées. Le Daily Mail, par exemple, se montre sceptique à propos de l’histoire de M. Jilal, mettant en doute le fait “qu’il clame être un homme recherché” et qu’il puisse pourtant “prendre l’avion pour venir au Royaume-Uni […] sans se faire arrêter”. Mais comme le précise The Independent, M. Jalal est représenté par Reprieve, une ONG spécialisée dans la protection légale et le soutien de personnes dans des cas de persécution.

Le Daily Mail écrit plus bas que M. Jalal “a été invité au Royaume-Uni par Lord Macdonald, l’ancien directeur des Poursuites criminelles, et M. Jalal a aussi écrit une lettre à la secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Theresa May, et au secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Philip Hammond”.
L’intéressé, lui, termine son témoignage dans The Independent par l’appel suivant :

Posez-moi les questions que vous souhaitez, mais jugez-moi de manière juste – et arrêtez s’il vous plaît de terroriser ma femme et mes enfants. Et retirez-moi de cette ‘kill list’.”

Marguerite Gallorini

Daesh a ciblé 3000 New-Yorkais à éliminer


Les jihadistes du groupe Etat islamique ont publié les données personnelles de 3000 habitants de New York en précisant qu'ils voulaient les voir morts.

 Les jihadistes ont brièvement publié le nom de 3000 New-Yorkais sur la plateforme Telgram.


Voici où sont domiciliées les personnes qui figurent sur la liste.La police new-yorkaise et le FBI sont actuellement en train de prendre contact avec chaque individu figurant sur la liste.


Une majorité des personnes visées est domiciliée à Brooklyn.


Les attaques du groupe Etat islamique (EI) s'étendent désormais au web. Les jihadistes ont brièvement publié le nom de 3000 New-Yorkais sur la plateforme Telgram, rapportait vendredi la chaîne de télévision NBC. Les données personnelles de ces personnes étaient accompagnées de la phrase suivante: «We want them #Dead» (Nous voulons les voir morts).

Pas toutes les personnes visées semblent craindre la menace de l'EI: «J'ai besoin de plus d'informations pour commencer à avoir peur», a ainsi expliqué à la NBC Melissa, une écrivaine domiciliée à Brooklyn. D'autres ne savent pas vraiment quoi répondre à l'attaque des jihadistes: «Qu'est-ce que je fais sur cette liste?» s'interroge ainsi un retraité de 88 ans qui ajoute: «On dirait que l'Etat islamique mène une guerre psychologique.»

Tactique d'intimidation?

Laith Alkhouri, expert en terrorisme, estime qu'il s'agit ici tout au plus d'une tactique de l'EI pour intimider les gens. Selon lui, il se pourrait que la publication de la liste soit une réponse aux récentes cyber-attaques de l'armée américaine menées contre le groupe de jihadistes.

Selon des recherches menées par la NBC, les noms publiés proviennent de banques de données publiques telles que des sites regroupant d'anciens universitaires d'une université. Les 3000 New-Yorkais visés habitent tous dans des quartiers différents. Une majorité est néanmoins domiciliée à Brooklyn.

Pilotes de drones également visés

La police new-yorkaise et le FBI sont actuellement en train de prendre contact avec chaque individu figurant sur la liste. Le retraité interrogé par la NBC explique ainsi que les forces de l'ordre lui ont conseillé d'être prudent dans l'espace public et d'immédiatement contacter la police s'il se sent menacé.

Selon le site britannique «Clarion Project», ce n'est pas la première fois que des membres du groupe EI publient une liste noire comportant les noms de personnes à tuer. Les jihadistes auraient ainsi rendu public un document sur lequel figurent les données personnelles de 75 pilotes de drones américains. Dans un communiqué, joint au fichier en question, le groupe EI a écrit: «Tuez-les, peu importe où ils sont. Frappez à leur porte et décapitez-les. Tirez-leur en plein visage et faites exploser des bombes.»

mardi 3 mai 2016

Un Navy Seals tué en Irak



Un membre des Navy Seals, unité des forces spéciales de l’US Navy, a été tué, ce 3 mai, au cours d’une attaque lancée par les jihadistes de l’État islamique (EI ou Daesh) contre les combattants kurdes irakiens (Peshmergas), au nord de Mossoul.

Selon le Pentagone, le militaire américain a été touché par un « tir direct » à environ 3 à 5 kilomètres de la ligne de front tenue par les Peshmergas, que ce commando conseillait.

« Il a trouvé la mort lors d’une attaque de jihadistes contre une position kurde au nord de Mossoul », a expliqué Peter Cook, un porte-parole du Pentagone.

En réalité, ce 3 mai, Daesh a lancé plusieurs attaques contre les positions tenues par les Peshmergas. Les jihadistes ont ainsi pris le contrôle du village chrétien de Tal Asquf, abandonné par la population en 2014. Des combats y sont toujours en cours. Leur objectif est de freiner l’avancée des forces irakiennes vers Mossoul.

Quoi qu’il en soit, il s’agit du troisième militaire américain tué en Irak depuis le début de l’opération Inherent Resolve (nom de la coalition anti-Daesh). Le premier était le sergent-chef Joshua Wheeler, un commando des Delta Force. Le second était un soldat du corps des Marines.

Près de 4.000 militaires américains sont actuellement présents en Irak, notamment pour des missions de conseil et d’assistance au profit des troupes irakiennes et kurdes. Les unités de forces spéciales peuvent être amenée à intervenir ponctuellement, par exemple quand il s’agit de neutraliser un chef de Daesh et/ou de récupérer du renseignement.

Le chef du renseignement allemand demande des pouvoirs accrus contre les extrémistes


Hans-Georg Maassen


Le chef de l’agence de renseignement allemande appelle au renforcement des mesures de sécurité devant la menace de Daesh et la montée de l’extrême droite et à la création d’«une coalition contre l’extrémisme» comprenant des musulmans modérés.

En prononçant un discours lors d’un symposium sur la sécurité à Berlin le 2 mai, le chef de l'Office fédéral allemand pour la protection de la Constitution (BfV) Hans-Georg Maassen a prévenu de «la dégradation de la situation sécuritaire en Allemagne», ajoutant que le climat politique du pays était «beaucoup plus difficile» aujourd’hui qu’avant, au regard de la radicalisation des Allemands et de l’activité des groupes islamistes opérant en Allemagne.

«Pour l'Office fédéral pour la protection de la Constitution, il est clair que Daesh souhaite lancer des attaques contre l’Allemagne et les intérêts allemands», a noté Hans-Georg Maassen, cité par Bild, soulignant que l’agence recevait au moins quatre informations par jour sur de possibles attaques djihadistes en Allemagne.

Le responsable a souligné que la menace posée par les islamistes en Europe ne devait pas être sous-estimée, car Daesh «a établi une structure de commandement et des cellules en Europe qui préparent et mènent des attentats».

Parmi les 800 djihadistes allemands soupçonnés d’avoir rejoint les rangs de Daesh en Syrie, environ 260 militants entraînés sont revenus en Allemagne et posent aujourd’hui un immense défi de sécurité, selon les données de l’agence.

Hans-Georg Maassen a rappelé que certains combattants djihadistes se sont infiltrés en Europe parmi les migrants comme c’était le cas avec quatre présumés membres de Daesh arrêtés dans un refuge de la ville autrichienne de Salzbourg en décembre dernier, ou encore avec deux des assaillants des attaques de Paris, qui ont atteint le Vieux Continent en empruntant la route des Balkans.

Cependant, il a ajouté que se focaliser sur le fait que les extrémistes utilisaient les mêmes routes que les migrants envoyait un «signal politique» qui discréditait les réfugiés, a rapporté Spiegel. Dans le même temps, Daesh compte d’autres moyens pour infiltrer l’Europe, notamment depuis l’intérieur, a expliqué Maassen.

«Pour nous, les extrémistes sont les extrémistes politiques ou religieux. Bien sûr, nous gardons l’œil sur Daesh. Ce que nous ne regardons pas, ce sont les musulmans en Allemagne. Je mets en garde contre l'amalgame qui peut exister entre extrémistes et musulmans», a-t-il précisé, cité par Tagesschau, avant d'ajouter que pour créer une coalition nationale viable contre l’extrémisme, la participation de la communauté musulmane était essentielle.

«Pour cela nous avons aussi besoin des musulmans d’Allemagne, les modérés qui vont ensemble avec nous combattre l’extrémisme, sur la base de notre ordre constitutionnel», a-t-il souligné, s’opposant ainsi au parti politique Alternative pour l'Allemagne qui a qualifié l’islam d’«incompatible» avec la constitution du pays dans un manifeste publié récemment.

En constatant la menace représentée par l’extrémisme de droite qui prend de l’ampleur en Allemagne et la violence envers les réfugiés qui fait partie de la vie quotidienne, Maasen a argué que la majorité de ceux qui participent à des manifestation anti-migrants ont seulement été radicalisés récemment et n’avaient prêté allégeance à aucun parti politique auparavant. Cela constitue «une tendance, dans laquelle les gens qui n’étaient pas intéressés par la politique avant ou bien votaient pour des partis conventionnels, sont en train de se radicaliser».

Afin de faire face à tous ces défis, Hans-Georg Maassen a appelé à une coopération plus large et un échange renforcé des informations entre les services de sécurité aux niveaux national et international et au renforcement des pouvoirs des services de renseignement pour leur permettre de faire face à cette menace, y compris par l’introduction du marquage électronique.

Français ! Soutenez vos forces de l’ordre face aux casseurs…


Note des renseignements français



Les images font le tour du Web, à défaut d’indigner dans les rédactions : sur la Toile, de nombreux clichés dévoilent des policiers gisant sur le sol, après avoir été frappés par des « casseurs » la nouvelle figure médiatique, lynchés par des bandes de voyous, atteints par des projectiles lancés par les manifestants croyant pouvoir déliter en 2016 ce que leurs aînés avaient déjà défait en mai 68.

Dans la foulée de ces événements, le cinéaste italien Pier Paolo Pasolini, occupant pourtant une place de choix dans l’empyrée de la gauche moderne, déclarait avec succulence : « Entre un CRS et un étudiant, je choisis le policier, car lui est fils d’ouvrier. »

Les médias, en revanche, ont choisi le camp opposé et se plaisent à faire tourner en boucle les quelques cas de violences policières, certes regrettables, et qui doivent être condamnés pour maintenir l’intégrité de la profession, mais inévitables au vu de la dégradation de la situation et des moyens sans cesse plus violents utilisés par les sauvageons vaguement idéologisés et biberonnés à la haine de l’autorité.

Le syndicat Info’Com de la CGT a surenchéri en publiant une nouvelle affiche polémique sur laquelle le slogan « Loi travail, stop à la répression » renvoie aux traces de sang maculant un trottoir foulé par des bottillons policiers.

L’inénarrable et irrécupérable Daniel Cohn-Bendit, jamais avare d’un amalgame, a quant à lui déclaré : « Il y a des casseurs qui votent Front national au sein de la police. »

Heureusement, pour atténuer le propos, Renaud se targue désormais d’avoir embrassé un « flic » — notez l’utilisation d’un terme vulgaire et peu respectueux pour qualifier la profession — dans son dernier opus.

À cette aune, on ne sait si être policier, à une époque où l’autorité est déconsidérée et où le monopole de la violence légitime a changé de camp, relève du courage, du sens du devoir ou du… masochisme.

Chaque année, partout en Europe, de nombreux policiers mettent ainsi fin à leur jour. En 2015, 45 policiers et 25 gendarmes se sont suicidés en France, ce qui représente une surmortalité par rapport à la moyenne nationale. Les remerciements adressés aux familles par les autorités ne sauraient combler leur peine.

Autant que l’État, les forces de l’ordre défendent, au quotidien, le vivre ensemble avec beaucoup plus d’efficacité que les officines antiracistes, agissent au nom d’une certaine vision de la vie en commun et garantissent in fine l’ordre qui, pour reprendre le mot de Charles Péguy, est seul à pouvoir garantir la liberté.

Sans police, bras armé de l’État, la société tomberait dans l’anarchie — probablement souhaitée par nombre de militants d’extrême gauche —, la dictature de la délinquance — qui a déjà cours dans certains quartiers abandonnés — et la chienlit, avant de terminer dans la guerre civile. C’est pour éviter de sombrer dans de tels extrêmes qu’il importe de soutenir les forces de l’ordre face aux casseurs.
TF121
Egger Ph.

La résurgence d'Al-Qaïda en Afghanistan fait craindre une alliance avec Daesh et les talibans


Al-Qaïda est de retour en Afghanistan, un pays qui concentre dans un contexte explosif les trois plus dangereuses organisations terroristes au monde avec l'Etat islamique et les talibans, selon des responsables américains.

Il y a quelques mois de cela, ils ne prenaient pas encore la menace que pouvait représenter al-Qaïda au sérieux. «Si vous vous rappelez simplement des chiffres de l'année dernière, beaucoup d'estimations des renseignements disaient qu'en Afghanistan Al-Qaïda comptait probablement entre 50 et 100 membres, mais, dans le seul camp [dans la région de Shorabak] nous en avons trouvé plus de 150. C'est était assez troublant», a déclaré le général Jeff Buchanan, le responsable-adjoint des forces américaines dans le pays.

En octobre dernier, les soldats américains avaient détruit le plus grand camp d'entraînement d'Al-Qaïda jamais découvert en Afghanistan dans la région de Shorabak, dans la province de Kandahar, au sud du pays. Il s'étendait sur une surface de 30 kilomètres carrés.

Des «liens étroits» entre al-Qaïda et l'Etat islamique

«Al-Qaïda est vraiment très actif. Ils se préparent à de grandes attaques. Ils travaillent derrière d'autres réseaux qui les soutiennent et avec qui ils partagent leur expérience. Ils ne parlent pas trop, mais ils sont une grande menace», a alerté le ministre de la Défense par intérim du pays, Masoom Stanekzai. L'OTAN a récemment estimé que les combattants étaient désormais actifs dans pas moins de 20 provinces.

Parallèlement, certains responsables occidentaux ont indiqué que l'Etat islamique compterait près de 3 000 hommes en Afghanistan tandis que les talibans ont continué à prendre le contrôle de vastes zones. Les espoirs de véritables pourparlers de paix avec le gouvernement afghan sont partis en fumée.

Le général John Nicholson, récemment nommé à la tête de l'armée américaine en Afghanistan, a mis en lumière le danger que pourrait causer le «lien plus étroit» en train de se tisser entre les talibans et Al-Qaïda. Il a indiqué au Sénat des Etats-Unis qu'il réévaluerait le calendrier de réduction des troupes américaines au sol face à la montée de la violence alors que 5 500 soldats doivent quitter le territoire l'an prochain. Alors que toutes les lumières sont actuellement braquées sur la Syrie, l'Afghanistan pourrait bien revenir sur le devant de la scène, de la pire des manières.

Le SRC a publié son rapport 2016


«Extrémisme en Suisse et dans l'armée»

Le nombre de personnes signalées reste «extrêmement faible en proportion totale de militaires incorporés», selon le service spécialisé «Extrémisme dans l'armée» dans son rapport 2015. (photo: Keystone)


Les cas d'extrémisme pour motifs jihadistes ont augmenté en 2015. La plupart des cas relèvent de l'extrême droite. Le service spécialisé a traité 34 dossiers en 2015, soit 7 de moins qu'en 2014.

Sur dix cas rapportés, trois ont trait au jihadisme en 2015, contre un sur dix en 2014. En Suisse, environ 400 individus ont des liens avec l'«Etat islamique», sur internet notamment, avait constaté lundi le Service de renseignement de la Confédération.

L'armée de milice, reflet de la société civile, y est inévitablement confrontée, a indiqué mardi le service spécialisé «Extrémisme dans l'armée» dans son rapport 2015. Les signalements d'extrémisme pour motifs jihadistes portaient principalement sur des cas individuels de possible radicalisation.

Sur dix cas, six relèvent de l'extrémisme de droite et seul un cas de l'extrémisme de gauche. Aucun accident majeur ne s'est produit. Le nombre de personnes signalées reste «extrêmement faible en proportion totale de militaires incorporés».

Le service spécialisé «Extrémisme dans l'armée» forme et sensibilise les militaires. Plus de 1000 cadres ont participé aux 18 cours. L'armée applique une stratégie de la tolérance zéro en matière d'extrémisme.


lundi 2 mai 2016

Cinq ans après le raid contre Ben Laden, le directeur de la CIA veut la tête du chef de Daesh


Il y a cinq ans, on apprenait l’élimination d’Oussama Ben Laden, le fondateur et chef d’al-Qaïda, lors d’un raid mené par la Team 6 des Navy Seals à Abbottabad, au Pakistan. Pour autant, l’organisation jihadiste n’a pas disparu…

Et l’on peut même dire que, grâce à ses franchises, al-Qaïda a depuis étendu ses zones d’opérations, obligeant par exemple ainsi les forces françaises à intervenir au Mali en 2013 et à conduire désormais des opérations anti-terroristes dans la bande sahélo-saharienne.

En outre, l’organisation est présente au Yémen, où profitant du chaos ambiant, elle a pris le contrôle de territoires, pour certains stratégiques, en Libye, où des groupes jihadistes se réclament encore d’elle, en Somalie, avec les milices Shebab ou encore en Syrie, avec le Front al-Nosra. Enfin, elle tente même un retour en Afghanistan… Ainsi, l’an passé, l’aviation américaine a été contrainte de détruire un camp d’entraînement qu’elle avait établi dans la province de Kandahar.

Seulement, l’émergence de l’État islamique (EI ou Daesh), fin 2013, a mis al-Qaïda au second plan. Et maintenant, il n’est pratiquement plus question que de Daesh. Et l’on en oublierait presque que l’attentat contre Charlie Hebdo, à Paris, le 7 janvier 2015, a été revendiqué par al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA)…

« Nous avons détruit une grande partie du (réseau) al-Qaïda. Il n’est pas complétement éliminé. Maintenant, nous allons devoir faire face dans les années qui viennent au nouveau phénomène de l’EI », a ainsi affirmé John Brennan, le directeur de la CIA, sur la chaîne NBC.

Répondant à la question de savoir si Abu Bakr al-Baghdadi, le chef de Daesh avait pris autant d’importance que Ben Laden, M. Brennan a dit : « il est important, et nous détruirons l’EI, je n’ai aucun doute là-dessus » car « si nous avons Baghdadi, je pense que cela aura un grand impact sur l’organisation. »

« Pour autant, l’EI n’est pas seulement une grande organisation, c’est un phénomène. Nous ne le voyons pas qu’en Syrie et en Irak, nous le voyons en Libye, au Nigeria et dans d’autres pays », a par ailleurs ajouté M. Brennan. En clair, l’élimination d’un chef terroriste est sans doute une condition nécessaire mais pas suffisante pour écarter définitivement la menace que son organisation représente.

John Kerry s'achète du chocolat à Genève








Photo souvenir
Il n'y a pas que John Kerry qui aime les truffes de chez Auer

TF121

Terrorisme : «J'ai côtoyé les Soldats d'Allah»


Un journaliste a infiltré pendant des mois un groupe de radicaux islamistes. Il en a tiré un documentaire, diffusé ce soir sur Canal +.

Pendant plusieurs mois, un journaliste a infiltré, en caméra cachée, un petit groupe de radicaux islamistes, rencontrés sur Internet, jusqu’à devenir intime de leur « émir », un jeune désœuvré de Châteauroux (Indre), surnommé Oussama.


Saïd*, 29 ans, journaliste pour Canal +, a infiltré un réseau terroriste islamiste, avant son démantèlement par la DGSI au début de l'année.

Comment un journaliste se retrouve-t-il à infiltrer un réseau terroriste ?

SAÏD. Le projet initial consistait à décrire de l'intérieur l'essor du salafisme en France.

Je me suis rendu dans des dizaines de mosquées prônant une lecture littérale du Coran. Contrairement aux idées reçues, ces salafistes se méfient de Daech, une « secte » à leurs yeux. Les adeptes de Daech, je les ai rencontrés ailleurs : sur Internet, avec une facilité déconcertante. De l'été 2015 à janvier 2016, j'ai côtoyé un petit groupe, baptisé Soldats d'Allah, dont l'émir vivait à Châteauroux dans l'Indre.

Oussama, comme il se fait appeler, prône un islam binaire. D'un côté, ceux qui sont dans le « vrai ». De l'autre, ceux qu'il serait légitime d'assassiner...

Cette attitude se résume par une formule : « l'alliance et le désaveu ». L'alliance avec les musulmans et le désaveu vis-à-vis des apostats et des mécréants. Ce qui est à la fois cynique et opportuniste. Si tu désires la montre de quelqu'un, il suffit de le taxer de mécréant et de la lui voler. Idem si tu veux faire couler son sang. Tout devient licite. Ces djihadistes à la petite semaine ont le sentiment de venger les opprimés, ce qui étanche leur soif de violence. En réalité, ce sont des lâches et des veules.

« Je suis musulman de la même génération », dites-vous au début du documentaire. Pourquoi cette précision ?

Parce qu'eux et moi appartenons à la même génération mais vivons sur des galaxies différentes. Je suis musulman, mais j'aime la fête, boire des coups en terrasse avec mes amis. Ce qui ne m'empêche pas de prier. Dieu seul juge. Le moment venu, je m'expliquerai auprès de lui. Cela relève de l'intime et rien ne m'autorise à penser pour les autres. Comme eux, je viens d'un milieu modeste mais j'ai eu la chance de connaître la mixité. Eux sont allés de revers en revers. Prenez Oussama, un mille-feuille d'échecs à lui seul. Il a voulu rentrer dans la police, puis dans l'armée, est retourné vivre chez sa mère... A chaque fois, ça s'est mal passé.

Comment viviez-vous au quotidien entre projet d'attentat et peur d'être démasqué ?

Je pouvais compter sur une équipe soudée et sur ma hiérarchie à laquelle je rendais compte, pas à pas. Auprès du groupe, je m'étais inventé une histoire plausible. Au fil des mois, malgré les précautions, j'ai cependant commis des erreurs. Si bien que l'un d'eux m'a envoyé un jour ce message : « T'es cuit mec. »

Vous aviez noué des liens personnels avec Oussama. Avez-vous le sentiment de l'avoir trahi ?

C'est vrai : j'ai passé beaucoup de temps avec lui, qui n'arrêtait pas de m'appeler « mon frère ». J'ai de la peine pour lui. Mais rencontrer son père et voir la détresse de celui-ci m'a donné du recul. Tous les membres du groupe étaient surveillés par la police depuis que leurs proches, désemparés face à cette radicalisation soudaine, les avaient signalés aux autorités. Ils voulaient leur éviter un départ en Syrie. Si, quand je monte dans le métro, des regards se tournent vers moi car je suis d'origine maghrébine, c'est à cause de lui. Le traître, c'est lui...

* Le prénom a été changé.

Des amateurs aux rêves sanguinaires

Canal + propose ce soir à 20 h 55 un reportage saisissant : « Soldats d'Allah ». Pendant plusieurs mois, un journaliste a infiltré, en caméra cachée, un petit groupe de radicaux islamistes, jusqu'à devenir intime de leur « émir », un jeune désœuvré de Châteauroux (Indre), surnommé Oussama (ci-dessous). On assiste ainsi à leur basculement vers le terrorisme sur fond de réseaux sociaux et de guerre en Syrie, avant leur interpellation par la DGSI en décembre 2015 et janvier 2016. A l'écran, la hantise des services de renseignement a un visage : celui de jeunes Français, en grande majorité de confession musulmane, mais aussi des convertis, fichés comme radicaux mais libres de leurs mouvements, susceptibles de basculer du jour au lendemain dans l'action violente. Agés d'une vingtaine d'années, ils se sont bricolé une foi fast-food sur Internet à partir de vidéos complotistes.

Le désarroi des proches

Depuis qu'Oussama a délaissé le satanisme puis le rap, il n'écoute plus que des chants religieux obsédants, dans une sorte de « binge-singing » islamiste. Le groupe accueille comme une bénédiction divine les attentats du 13 novembre (130 morts), rêvant à son tour d'assassiner ceux qui ne se soumettent pas à Daech. « Je ne veux pas vivre longtemps, confie Oussama. J'ai trop peur de m'égarer. » Ce n'est plus la fureur de vivre mais la fureur de tuer. « Drôle de gang », résume le reporter. Parfaits amateurs mais vrais furieux. Parallèlement, le téléspectateur assiste au désarroi de leurs proches et pointe les limites de la lutte contre le terrorisme. A commencer par l'impossibilité, pour les enquêteurs, d'avoir accès à la messagerie cryptée Telegram, où les projets d'attentats s'échafaudent sans filtre. Au fil du reportage apparaît l'incroyable vacuité du raisonnement de ces groupies de Daech. Et l'on repense à Sven Mary, l'avocat belge de Salah Abdeslam, le terroriste rescapé des attentats de Paris. Le pénaliste compare l'intelligence de son client à celle d'« un cendrier vide ». Après la banalité du mal, son imbécillité.







dimanche 1 mai 2016

U.S. Special Operations Command "SOCOM"



Egger Ph.

RECRUTEMENT ET LAVAGE DE CERVEAU D'UN TERRORISTE



Egger Ph.

Le groupe bélier et l'affaire Flukiger


Des morts gênants pour la cause jurassienne 




« Il est certain que la mort de Rudolf  Flukiger a été et demeure très gênante pour la cause jurassienne». Ce n'est pas nous qui l'affirmons. Mais un témoin au-dessus, sur ce point, de tout soupçon puisqu'il s'agit de l'un des responsables des groupes pro jurassiens Bélier» de la région de Porrentruy. Les déclarations que nous a faites ce chef  "Bélier" prénommé Michel, jointes à celles de la famille Flukiger et aux différents indices que nous avons pu recueillir. nous ont permis de dresser un tableau des différentes coïncidences ayant entouré non seulement la disparition de l'aspirant Rudolf Flukiger. mais aussi celles du caporal Rodolphe Heusler et Alfred Amez.

Une thèse semble prévaloir. Elle reprend, dans première partie, les grandes lignes de la lettre anonyme qui avait été adressée le 15 septembre 1977, à L'impartial de La Chaux-de-Fonds.

Force est de reconnaître que l'hypothèse avancée peut être entièrement réduite à néant si le témoin que nous avons rencontré, et qu aurait vu Rudolf Flukiger le matin du 17 septembre 1977, circulant à pied entre Fèche-l'Église et Delle ne se trompe pas. On voit mal les autonomistes jurassiens s'emparer de l'aspirant en Territoire français!

Ajoutons que la Justice semble accorder un certain crédit à ce témoignage, puisque le parquet de Belfort a fait procéder à de nouvelle investigations.

Mais s'il se rompe, la thèse avancée (et que nous versons au dossier) se tient parfaitement ».

Le procès-verbal de la séance de Grandfontaine mentionne les membres présents: tous sont là, sauf un, «le choucas multicolore». Cet oiseau apportera plus tard une importante somme d'argent, pas suffisante pour faire basculer le plébiscite, mais il a rempli son contrat. Cet argent provient d'une transaction qui s'est passée dans la nuit du 16 au 17 septembre 1977. Armes et munitions contre de l’argent. Ce que le procès-verbal ne dit pas, ce sont les circonstances de la transaction. Les autres l'apprendront quelques jours plus tard. L'hypothèse de travail peut être la suivante. Flukiger fait sa course aux points. Il tombe par inadvertance sur la transaction et il est éliminé par une arme qui n'est pas la sienne (tir au thorax). La transaction se termine dans la hâte et le corps est embarqué pour ne pas attirer l'attention sur la réunion de Grandfontaine. Pour éliminer toute preuve de l’intervention d'une tierce personne, le crime est camouflé en suicide, avec une grenade prélevée sur le stock des munitions échangées. Le pistolet est gardé en compensation. N'oublions pas qu'il s'agit d'une arme inconnue des services de police.

Qui était à Grandfontaine? Qui n'y était pas? Quel était le sujet à l'ordre du jour? Quelle somme d'argent est apparue et dans quelle circonstance? Si cette hypothèse est proche de la réalité, de nombreux acteurs sont encore bien vivants, alors attention où nous mènent nos pas.

Rudolf FLUKIGER disparu le 16 septembre 1977 à Bure le jour où, à quelques kilomètres de là, les militants jurassiens étaient réunis à Grand-fontaine : retrouvé mort le 13 octobre 1977 à Grandvillars.


Trois meurtres, ceux de trois hommes ayant trouvé la mort de façon violente. Pour Rudolf Flukiger, nous pensons avoir démontré que la thèse du suicide ne tenait plus guère.



L’aspirant Flukiger s'est suicidé

Ceci est une affirmation de la justice. Est-ce la réalité? Tout d'abord, le profil psychologique de l'élève officier ne laissait rien paraître d'une telle possibilité, mais admettons cette éventualité.

La partie inférieure de son corps est retrouvée avec des éclats de grenade et la moitié de la plaque d'identité. Dans une poche? Si oui, laquelle: gauche ou droite, devant ou derrière? Casser la plaque d'identité est un geste de militaire, pour montrer la fin, soit. Mais dans le cas présent, il ne peut s'agir que d'un geste programmé qui est à rapprocher du détournement d'une grenade, de son transport camouflé et de la mise à exécution du projet. Briser sa plaque peut faire partie du tout, à condition qu'elle ait été trouvée sur le corps du côté de la main dominante. Flukiger était-il gaucher ou droitier?
Lors d'une course de patrouille en tenue bleue, ce qui était le cas, chaque officier a sur lui son arme, dans le holster. Etait-ce un P-210 ou un P-220? Le holster n'est pas le même, mais les deux se portent à la ceinture. Le 210 peut être porté en bandoulière latérale. Pour se suicider à la grenade, au niveau du thorax, il est particulièrement encombrant de prendre son arme contre soi au niveau du thorax dans le seul but de la faire disparaître avec le holster. N'oublions pas qu'il s'agissait d'une course d'orientation dans le terrain, à la recherche de points-carte. Cela ne se fait pas une arme à la main, donc le holster est indispensable.

Admettons quand même l'idée de faire disparaître l'arme dans le temps du suicide. Des éclats de grenade ont été retrouvés dans la partie inférieure du corps, mais pas de trace de métal provenant, soit du pistolet ou du magasin de l'arme, qui contenait tout de même de la munition. Encore moins de débris de cuir du holster. Si l'arme n'a pas été détruite lors de l'explosion, où a-t-elle disparu? Personne ne l’a revue. Enterrée? Un suicidaire se fiche de tout lorsqu'il est prêt de mourir, alors enterrer son arme! Volée? Cela voudrait dire que le chasseur qui a retrouvé le corps se serait approprié un objet faisant partie de l'enquête, dans le but d'augmenter le mystère. Hypothèse difficile à soutenir. Ou que quelqu'un d'autre aurait passé en premier, aurait pris l'arme et laissé le cadavre en l'état? Hypothèse aussi difficile à soutenir.

L'arme a bel et bien disparu, sans qu'elle fasse l'objet d'une recherche très poussée lors de l'enquête. Du moins cela n'apparaît pas dans les rapports à disposition du grand public. Cette arme a un numéro de série, noté dans le Livret de service de l'aspirant. Ce numéro n'a jamais fait l'objet d'une quelconque publicité, bien que l'arme ait disparu. Si elle a été détruite dans l'explosion, il ne (p.76) sert à rien. Si elle a été volée, il aurait pu servir à retrouver un témoin confirmant le suicide, ou ouvrir une autre piste, celle d'un crime.

Alfred Amez

En ce qui concerne Alfred Amez,  l'enquête diligentée par le parquet de Dijon a retenu le suicide, une version que son fils conteste. Alfred Amez (22 mars 1978, Pouilly-en-Auxois, France) est un restaurateur suisse (patron du café l'Aigle à Grandfontaine, Suisse). On le trouve mort le 22 mars 1978, une balle de 6,35 mm dans la tête, sous un pont de l'autroute A1 près de Pouilly-en-Auxois.

Rodolphe Heusler, quant à lui, a été assassiné par son collègue André Rychen. À la suite des deux procès qui ont eu lieu à Porrentruy, Rychen a été condamné à la réclusion à vie. Dans l'affaire Heusler, les choses paraissent donc claires. A priori seulement, car le mobile de Rychen qui a donné 22 versions différentes du drame qui s'est déroulé le 2 mars 1978 à l'Oiselier, n'a jamais été établi.

Les tragiques destins des trois hommes ne seraient-ils pas liés ?

« 16 septembre 1977 : dans la salle du "café de l'Aigle" à Grand Fontaine. Les militants pro-jurassien de l'Ajoie fêtent joyeusement l'opération qu'ils viennent de mener pour bloquer le chantier de résidences secondaires destinées à des Bâlois. Les policiers et les gendarmes, parmi lesquels Rolphe Heusler, on noté les numéros de leurs voitures.

La bière coule, Alfred Amez fait le service. L'euphorie aidant, quelques militants décident de faire une bonne blague. Oui, mais comment trouver un "Fritz"? Facile : il est de notoriété publique qu'un exercice, une course aux points, va avoir lieu le soir- même, à l'école militaire de Bure. Les aspirants vont être lâchés seuls dans la nature et parmi eux, il y a de nombreux suisses allemands.

Suivis du regard par Alfred Amez, les militants sortent et prennent leurs voitures. Un premier groupe se rend au lieu-dit les Hauts du Mont, qu'il atteint vers 21 h 30. Les militants voient arriver Rudolf Flukger auquel ils s'adressent en allemand . Pour son malheur, le jeune aspirant leur répond dans sa langue maternelle. Il est maîtrisé, ligoté, baillonné, et jeté dans le coffre de la voiture.

De la farce à la tragédie 

Le premier groupe du militant rejoint le second qui doit transporter à Berne Rudolf  Flukiger. On ouvre le coffre. Terrible constatation: axphyxié Flukiger a rendu l'âme. La farce a tourné au drame.

Le cou est terrible pour les auteurs de l'enlèvement, mais aussi pour la cause jurassienne. Que faire ? Il est clair qu'il ne faut pas que la cause précise du décès de l'aspirant puisse être déterminée. Il faut si possible, que l‘on croie à un suicide. Immédiatement ou quelques jours plus tard (?). On transporte le cadavre de Flukiger à Grandvillars. Dans le bois de la Voivre, on fait exploser le haut de son corps sur une grenade 43. Pour qu'il puisse tout de même être identifié. On laisse la médaille militaire portant son nom près de lui. Accessoirement on conserve le pistolet SIG de Flukiger. Il pourra toujours être utile dans l'hypothèse ou les "Béliers" seraient obligés de passer à l'action violente dans le cas peu probable où le référendum prévu sur la constitution du canton du Jura serait négatif.

Le 13 octobre 1977. M. Fernand Loriol découvre le corps de Rudolf Flukiger. La thèse du suicide est retenue. Tout semble aller bien. C'est compter sans l'obstination du caporal Rodolphe Heusler qui ne croyant pas que l'aspirant se soit donné la mort, enquête.

Il possède le numéro des voitures de Grandfontaine et découvre "le pot aux roses". En même temps. il s'aperçoit que son collègue André Rychen dont le compte en banque est bien garni, a touché de l'argent des "Béliers" pour leur donner des renseignements. Heusler menace de tout révéler. Rychen prend peur et l'assassine, le 2 mars l978.


Version de Rychen



Question 

Peu après, Alfred Amez participe à une fête à Courchavon. Probablement traumatisé par tous ces événements et l'alcool aidant, il se laisse aller à des confidences. Les auteurs de l'enlèvement estiment qu'Amez parle trop. Ils le rencontrent et lui demandent de quitter la Suisse : Pour faire pression sur lui, ils possèdent une arme : les renseignements qu'ils ont sur les trafics plus ou moins importants auxquels Amez se livrerait entre son pays et la France. Amez qui, semble-t-il ne jouit pas d'un très grand équilibre mental, panique. Il choisit une solution radicale.

Le mardi 22 mars 1978, il quitte sa femme en lui disant : "Je vais faire des courses à Porrentruy". En réalité. C'est en France qu'il se rend, près de Pouilly-en-Auxois, à proximité du domicile de ses beaux parents qui demeurent à Bourberain. Amez stoppe sa voiture sur la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute. Il descend sous le pont qui, à cet endroit, enjambe l'armançon et se loge une balle de 6.35 dans la tète.

L'affaire Fluckiger vient de faire son troisième mort et certains, peut-être, respirent un peu mieux en Ajoie... ? Les faits sont de toute façon troublants.

Et au montent de refermer le dossier Flukiger nous ne pouvons nous empêcher de laisser la parole au père de Rudolf , qui en notre présence, c'est interrogé : "Les investigations portant sur les militants pro jurassiens ont-elles été poussées à fond ?"

J-P. Pastissié

Julian Assange : «la France est tellement controlée par les Etats-Unis qu’elle en perd sa culture»


© Pool NewSource: Reuters


Dans un entretien au magazine Slate, le célèbre porte-parole de Wikileaks, toujours réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres, a expliqué que depuis la présidence de N.Sarkozy, Paris n’avait plus aucune souveraineté vis-à-vis de Washington.

Selon Julian Assange, les documents de Wikileaks, lorsqu’ils mentionnent l’ancien président de la République, nomment ce dernier « Sarkozy l’américain».

«Il a poussé la France vers son plus haut niveau de coopération en matière de renseignements militaires. La France est une puissance nucléaire indépendante. Elle a une culture propre, une langue, elle est assez puissante pour s’imposer sur le plan du renseignement. Mais il y a un tel désir de coopération, un tel lobby que cette culture française s’efface», explique Julian Assange dans son entretien.

La faute, selon lui, notamment aux services secrets français comme la DGSE qui a refusé de demander aide et conseils à Wikileaks après que ce dernier a révélé que les trois précédentes présidences avaient été pénétrées par les Etats-Unis qui sont allés jusqu’à espionner les présidents de la république.

L'australien explique par ailleurs, que les services secrets français étaient parfaitement au courant de cette surveillance par les Etats-Unis, mais que ces derniers ont en quelque sorte exercé une pression sur Paris en affirmant que si la France montre trop son indignation, Washington arrêtera de lui fournir des renseignements cruciaux, notamment concernant le terrorisme.

En fournissant des renseignements sur ses voisins européen et d'autres pays où les intérêts de la France sont très présent, Washington a réussi à convaincre Paris de ne pas soulever de grand scandale.

«Calmez-vous! Pour compenser, on va vous donner plus de renseignements. Des renseignements sur les Allemands, des renseignements sur l’Afrique... On va vous donner beaucoup plus de renseignements. Oui nous espionnons vos présidents, nous espionnons les fleurons de l’industrie française, nous interceptons les contrats. Mais si vous vous plaignez, nous cesserons de vous donner des renseignements. Et il y aura plus d’attaques terroristes en France.», a ironisé Julian Assange.

L'homme en a également profité pour faire un teaser de révélations de Wikileaks à venir : «Il y a encore des choses que les services secrets français ignorent sur l’espionnage de la France par les Américains, y compris au sein de ses partis politiques», a-t-il déclaré.

Gerson Galvez a été arrêté



Gerson Galvez, le principal baron de la drogue au Pérou, a été arrêté samedi à Medellin, dans le nord-ouest de la Colombie, a annoncé le ministère colombien de la Défense.

Recherché par Interpol et considéré comme le «nouveau El Chapo Guzman d'Amérique latine» (le baron de la drogue mexicain arrêté en janvier dernier, ndlr), Galvez a été arrêté par des policiers dans un restaurant de Medellin, a précisé le ministère dans un communiqué.

Surnommé «Caracol» (escargot), Gerson Galvez était recherché dans son pays pour «homicides, association de malfaiteurs et trafic de drogue». Les autorités péruviennes offraient 500'000 sols (150'000 dollars) de récompense pour sa capture.

Le président colombien Juan Manuel Santos a félicité sur Twitter la police nationale pour l'arrestation d'«un des chefs les plus redoutables de la région».

AFP

Osama Krayem, le suspect suédois des attentats de Bruxelles a «jeté sa bombe dans les toilettes»




Alors que l'enquête sur le commando qui a attaqué Bruxelles le 22 mars suit son cours, l'un de ses membres, qui devait se faire exploser à Maalbeek, a déclaré qu'il y avait finalement renoncé, jetant les explosifs dans la cuvette des WC.

Osama Krayem, terroriste présumé âgé de 23 ans, a expliqué aux enquêteurs qu'il avait arrosé la bombe au TATP [explosif utilisé par les terroristes] qu’il portait dans la station de métro de Maalbeek avec de l’eau, avant de tenter de s’en débarrasser dans les toilettes de l’appartement où les djihadistes étaient basés, rapporte le journal La Libre Belgique.

Les déclarations sont prises au sérieux par les enquêteurs car le TATP, prisé par les militants de Daesh en raison de la simplicité de sa fabrication, peut se dissoudre dans l’eau.

Arrêté le 8 avril, Osama Krayem est accusé d’«assassinats terroristes», en raison de son implication présumée dans les attentats-suicide ayant causé la mort de 32 personnes à l’aéroport de Bruxelles et dans la station de métro de Maalbeek. Selon les premiers éléments de l’enquête, il pourrait également être lié aux attaques du 13 novembre à Paris, dans lesquelles 130 personnes ont perdu la vie.

Les autorités suspectent ce Suédois d’origine syrienne d’avoir acheté les valises utilisées dans le cadre des attentats. Il apparaît en effet sur certaines bandes vidéo en compagnie de Khaled El Bakraoui, quelques minutes avant que la bombe de ce dernier n’explose.

Selon Vincent Lurquin, l’avocat d'Osama Krayem, son client avait également prévu de se faire sauter, avant d'y renoncer et de faire machine arrière.

Au total, trois hommes ont déclenché leur charge explosive à Bruxelles, causant les plus graves attentats jamais commis sur le sol belge : les frères Ibrahim et Khalid El Bakraoui, ainsi que Najim Laachraoui.

Un quatrième homme, Mohammed Abrini, surnommé «l’homme au chapeau» a été arrêté à Bruxelles le 8 avril. Il avait accompagné les deux kamikazes de l’aéroport mais n’avait finalement pas fait exploser sa propre charge.

Les premiers éléments de l’enquête suggèrent que les terroristes avaient dans un premier temps prévu de frapper la France mais, se sentant traqués par la police, avaient décidé de se rabattre sur une cible plus facile, la Belgique.

La police belge savait depuis 2014 que les frères Abdeslam prévoyaient un «acte irréversible»


Un nouveau rapport accuse les autorités du royaume de ne pas avoir placé les deux frères sous surveillance malgré le fait qu’elles savaient depuis 2014 que les futurs terroristes de Paris s’apprêtaient à commettre l’irréparable.

Présenté aux députés belges et consulté par le journal belge Le Soir et le média américain Politico, le rapport est le fruit des recherches du Comité P, l'organe de contrôle externe en charge d'évaluer le travail des services de renseignement de la Belgique.

Et ses conclusions sont sévères, puisqu'il révèle que les forces de l’ordre possédaient depuis mi-2014 des informations sur la radicalisation des frères Abdeslam, sur leur relation avec le futur kamikaze de Paris Abdelhamid Abaaoud, ainsi que sur leurs projets terroristes.

De plus, apprend-on, la police avait découvert au cours d’un interrogatoire en janvier 2015, que Salah et Brahim Abdeslam projetaient de se rendre en Syrie, rapporte Le Soir.

Malgré cela, lorsque le procureur de Belgique a réclamé la mise sur écoute des appels téléphoniques des deux hommes, l’idée a été rejetée en raison d’un «manque de ressources».

Un mois plus tard, les policiers belges ont obtenu, au détour d'une perquisition des ordinateurs et de clés USB, de nombreuses informations sur les activité téléphoniques des frères Abdeslam, mais n’en ont, là encore, pas fait usage, «ni même après Paris, ou très récemment» poursuit le rapport, cité par Politico.

L’unité antiterroriste de la police belge a ainsi failli à rentrer ces informations dans sa base de données centrale, n’étant pas sûre de savoir lequel des deux frères pouvait être lié à des organisations terroristes. Les noms de Salah et de Brahim se trouvaient pourtant chacun déjà dans le fichier, précise le rapport.

Le 21 avril 2015, la police a finalement classé le dossier sans suites, estimant que le cas des frères Abdeslam ne nécessitait pas d’enquête plus poussée.

Dans ses conclusions, le Comité P pointe du doigt l’amateurisme des fonctionnaires, le manque de ressources mais également le manque de connaissance du personnel en ce qui concerne la gestion des informations classifiées.

Les terroristes veulent un 11 Septembre !




Comment dire l’essentiel sans mettre en cause les politiques, comment expliquer la démarche terroriste sans parler de la mollesse de nos décideurs, comment enfin montrer simplement ce qu’est le vrai visage des tueurs sans critiquer les pseudo-spécialistes ?

Voilà le langage subtil mais franc et direct qu’a choisi le colonel Hubert Bonneau, commandant le GIGN, lors du forum Technology Against Crime de Lyon. Une intervention publique extrêmement rare pour cet homme de l’ombre. Heureusement, les auditeurs n’ont pas été déçus, les phrases énoncées par ce spécialiste de la prise d’otage ont claqué comme autant de coups de fouet sur nos gouvernants aveugles : « Les groupes terroristes profitent d’une véritable faiblesse de nos démocraties, j’ose le dire », a-t-il lancé à une salle attentive et médusée. « Ce sont des gens qui travaillent pour plonger la population, par leurs actions, dans la sidération… Ils agissent avec peu de matériel, peu de technologie et s’autofinancent. L’argent ne vient pas du Moyen-Orient, il vient de Cofidis et de Cetelem. »

Vendredi dernier, l’officier n’a pas mâché ses mots pour décrypter les attentats terroristes, expliquant que le terrorisme d’aujourd’hui s’édifie avec des rustines et deux bouts de ficelle et que son efficacité n’en est que plus redoutable : « En septembre 2015, le numéro 14 du journal de Daech a fait un retour d’expérience des attentats de janvier. C’était remarquable et très intéressant : on a cinquante pages qui disent ce qui a été bien fait et ce que les Kouachi et Coulibaly ont mal fait ou n’auraient pas dû faire. En substance, le magazine dit : pour l’avenir, voilà ce qu’on vous propose… c’est le petit marmiton.com du terrorisme : comment créer des grenades, confectionner des armes, etc. »

On le voit, le rapport « coût/efficacité » est maximum. « À Sousse, un type a abattu trente Occidentaux sur une plage. Le résultat ? C’est la faillite de la Tunisie. L’État coule. C’est l’économie qui est visée… Ça peut taper n’importe où, n’importe quand, sachant qu’on attaque des cibles molles… Ce n’est que lorsque l’opération débouche sur des morts que l’organisation terroriste la revendique… Une fois la fusillade terminée, celui qui tient bon face aux troupes d’élite cherchant à le neutraliser est ensuite glorifié sur les réseaux sociaux… Quand on résiste trente-six heures à un État, c’est imparable : on devient un héros. »

Une manière de mieux nous faire comprendre que la mort de Merah n’est pas un succès du RAID mais une victoire du terrorisme. Sa fin, idéalisée dans les banlieues, a suscité l’apparition d’autres apprentis assassins. Quel est le but de ces tueries ? Pour le gendarme, il est double : « Rassembler la communauté et frapper l’ennemi, qu’il soit proche ou lointain. » Or, l’ennemi numéro un, en dehors d’Israël, c’est la France. Il s’en prend ensuite aux services, aux analystes, à cet État qui n’a rien anticipé : « Faut être honnête, faut être clair : on n’a pas vu, en France, les choses arriver. Malgré les attentats de Londres et de Madrid, malgré les événements en Afghanistan, au Pakistan, etc. Si on ne les a pas vues, c’est parce que cela se passait loin de chez nous. »

Cette analyse lucide et courageuse fait froid dans le dos, surtout quand il termine en déclarant : « On est passé d’une entreprise centralisée et secrète à, aujourd’hui, une entreprise décentralisée qui marche sous forme de franchise. Leur stratégie est en place depuis longtemps. Ceux qui passent à l’acte en France sont ceux qui sont capables d’évoluer facilement dans nos sociétés… Ces terroristes vont rechercher un 11 Septembre. »

Après le général Soubelet, voilà un autre gendarme qui ne pratique pas la langue de bois !

J.-P. Fabre Bernadac
Ancien officier de Gendarmerie
Diplômé de criminologie et de criminalistique

Daniel Couture transmet également la médaille de son père à la famille du soldat russe mort en héros


Un habitant de la ville d’Agde, dans l'Hérault, a envoyé la Légion d'honneur de son père aux parents d'Alexandre Prokhorenko, le soldat russe mort en Syrie après avoir appelé l'aviation à le bombarder alors qu’il était cerné par des soldats de Daesh.

Daniel Couture, qui réside à Agde, dans l'Hérault, a envoyé à l'ambassade de Russie à Paris la Légion d'honneur qui avait été remise à son père pour ses activités de résistant durant la Seconde Guerre mondiale. Il a précisé que cette médaille était destinée à Alexandre Prokhorenko, le soldat russe mort en héros en Syrie.

«Je tiens à rendre hommage au jeune officier russe, qui a donné sa vie dans l'accomplissement de son devoir militaire en Syrie pour la défense de la liberté», a précisé Daniel Couture dans une lettre à l'ambassadeur de Russie en France, Alexandre Orlov. «Alexandre Prokhorenko a défendu les Russes, les Français et tous ceux qui se battent contre le terrorisme. Je vous demande de bien vouloir transmettre à ses parents et à ses proches que la France partage leur douleur», a-t-il poursuivi.

Daniel Couture a par ailleurs expliqué à l’agence TASS qu’il soutenait pleinement la décision du couple de Français, Jean- Claude et Micheline Magué, qui ont récemment envoyé les insignes militaires de leur famille aux parent d’Alexandre Prokhorenko.

Le peuple russe, a apporté une contribution décisive à la victoire sur le nazisme, a déclaré l’homme aujourd’hui âgé de 80 ans.

«Mon père, le lieutenant Maurice Couture, pilote militaire, a été tué dans un combat près de Soissons en mai 1940 en défendant la France contre le joug nazi. La guerre a été gagnée en grande partie grâce aux Russes», a expliqué Daniel Couture.

Le lieutenant Alexandre Prokhorenko a été tué le 17 mars dernier alors qu’il combattait en Syrie contre l’Etat islamique près du village de Tadmor dans la province d'Homs. Cerné par des terroristes de Daesh, il avait appelé l'aviation russe à bombarder sa position.